Faut-il faire voyager les Marshal américains en First ?

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La presse américaine s'est emparée ces derniers jours d'une affaire qui a priori pourrait faire sourire. Mais, économiquement, la question est de taille car depuis 2001, après les attentats du World Trade Center, des policiers spécialisés dans la sécurité de l'air ont été introduits sur l'ensemble des vols à destination des États-Unis. Comme les Dupond Dupont, ils voyagent par deux et le plus souvent, lorsqu'elle existe, en First.

L'explication ne réside pas dans les goûts de luxe de ces shérifs mais dans le fait que c'est la classe la plus proche du poste de pilotage, point sensible par excellence en matière de sécurité. Selon le USA Today, la formation qui leur est donnée réside principalement dans la neutralisation d'éventuels terroristes qui chercheraient à s'attaquer aux commandes de l'appareil.
Si personne ne connaît précisément le nombre de policiers affectés à ces missions (on parle d'environ 2500 personnes), toutes les compagnies sont unanimes pour demander qu'ils puissent être affectés dans d'autres classes en fonction de la charge des appareils. D'autant qu'un rapport, remis il y a quelques semaines à la TSA, précise que les actes terroristes viseraient désormais plus facilement les ailes en raison des dégâts importants qu'ils occasionneraient à l'avion. Fort de ce constat, quatre compagnies ont déjà sollicité les fonctionnaires du Fédéral Air Marshal Service pour renégocier la localisation des policiers et disposer ainsi des sièges libérés en business ou en First. Selon le Boston Globe, les Marshal de l'air ne paient pas leurs billets et peuvent choisir, selon l'analyse potentielle du risque, la classe de voyage dans laquelle ils s'installeront.