Femmes d’affaires, charme et yeux de braise

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Ce que j’aime chez les japonais, c’est leur sens de l’analyse et de l’étude. Ils s’intéressent à tout. Ils dissèquent les moindres mouvements de la société. Dernier exemple en date, une enquête publiée par des universitaires de Tokyo sur le thème « Les femmes réussissent-elles mieux en affaire que les hommes ». Bêtement, mais sensible […]

Ce que j’aime chez les japonais, c’est leur sens de l’analyse et de l’étude. Ils s’intéressent à tout. Ils dissèquent les moindres mouvements de la société. Dernier exemple en date, une enquête publiée par des universitaires de Tokyo sur le thème « Les femmes réussissent-elles mieux en affaire que les hommes ». Bêtement, mais sensible aux charmes féminins, j’aurais tendance à dire oui. Pas si simple. D’autant que pour nos amis nippons, il y a des basiques qui ne trompent guère.
Prenez le tailleur, Channel ou sa copie, cher aux américaines en voyage d’affaires et dites vous que c’est une arme. Un outil de séduction. Ni trop long ni trop court, il reste une valeur sûre même s’il est associé à des bas immondes, style beurre blanc étalé. Le bas fait la femme… Certain diront le haut en se référant à ces chemisiers « col Claudine », toujours en vigueur dans les familles chics. Bref, sans vous en rendre compte, vous voilà déjà victime de deux des principaux atouts des femmes d’affaires… Vus par les japonais.

Et ce ne sont pas les seuls. La « business seduction » utilisée par les femmes est plus subtile. Dents blanches et parfum léger, peu de bijoux mais bien choisis, sans oublier ce petit sourire innocent qui laisse croire aux hommes qu’elle leur est inférieure. Bref, que du lourd, du redoutable et, selon nos experts, du « plutôt difficile à percer ».

Mais le pire, l’arme absolue, le petit plus qui fait signer au bas du contrat ce serait la démarche voire le déhanché (sic) légèrement chaloupé des européennes et surtout des françaises. A en croire les auteurs du rapport, un mélange de Marlène Dietrich pour la folie mâtinée de Mireille Mathieu pour la sagesse. Et au final, cela sert à quoi de savoir ce que le monde sait déjà depuis des millénaires ? «La femme rend folle les hommes». Euh pas toutes, je tempère. En connaissant les astuces féminines, l’homme d’affaires sort renforcé d’une confrontation avec cette diablesse. A moins qu’il ne succombe. Je signe où ?

Marc Dandreau