Formation, le maître mot de l’évolution professionnelle dans le voyage d’affaires

65

La seconde édition du CTE que nous organisons en collaboration avec la NBTA Europe accueillera les 22 et 23 novembre prochain, 17 participants issus de sociétés de taille et d'activités très différentes. Cette session est très révélatrice de ce qu'attendent les entreprises en matière de formation de leur personnel en charge d'acheter ou de gérer les déplacements professionnels. Face un public hétérogène, on se rend très vite compte des attentes essentielles qui animent les participants venus spécifiquement pour comprendre les bases de la négociation, l'articulation de la fonction achat et les arcanes de la gestion "voyageurs". La formation est naturellement devenue en quelques mois un enjeu essentiel pour l'avenir professionnel de tous ceux en charge du Travel Management.

Il n'est guère étonnant de voir se mettre en place au travers des grandes associations mondiales du voyage d'affaires, que ce soit la NBTA ou Acte, des programmes de niveaux multiples en faveur du développement des savoirs autour des fondamentaux du voyage d'affaires. La vision paneuropéenne, essentielle à l'intégration de connaissances, dépasse les simples frontières françaises pour se positionner comme le point de départ d'une évolution professionnelle où chaque point d'efficacité acquis est un plus dans l'organisation de l'entreprise. Partant du principe qu'il y a autant de savoir-faire que d'acheteurs ou de travel managers, il est naturel de s'intéresser à ce qui fait le tronc commun de la profession, c'est-à-dire le minimum de connaissances nécessaires pour opérer dans un univers aujourd'hui en pleine mutation et demain totalement transformée dans les approches économiques et technologiques. Si la relation acheteurs/fournisseurs reste encore un exercice de tir à la corde où chacun lâchera à la limite de la rupture, on devine que la relation raisonnée, chère aux anglo-saxons arrivera très vite sur le marché français.

Le CTE (Certificat Travel Expert) démontre les attentes des acheteurs dans ces techniques relationnelles indispensables et la faiblesse que l'on peut avoir en matière d'analyse des offres "fournisseurs". Cette gestion du best buy ne peut se résumer à une simple analyse du prix attendu. C'est que démontrent les formations internationales, y compris celles que l'on voit apparaître dans les grandes écoles commerciales où le prix n'est ni une finalité, ni un obstacle mais tout au plus une entrée en matière. Ces transformations ne pourront s'intégrer qu'avec la formation. C'est en tout cas ce que pensent les patrons des universités européennes du monde des affaires, réunis la semaine dernière à Glasgow. La volonté de bien acheter ne suffit plus. Il faudra désormais apprendre à mieux vendre. Ce que doit à tout prix comprendre l'acheteur.

Hélène Retout