France 2 sème la pagaille dans la sécurité privée en charge des aéroports

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A peine diffusé le reportage qui montrait deux journalistes passant les portiques de Sécurité de deux aéroports français avec un pistolet 9 mm démonté, les premiers communiqués arrivaient aux rédactions des quotidiens contestant la méthode et stigmatisant les attaques contre les services de sécurité privés mis en place dans les aéroports.

Le syndicats des entreprises de sûreté aéroportuaire (SESA) a immédiatement dénoncé "la recherche du sensationnel et la diffusion d'informations erronées". Au final, côté syndicats, on évoque d'abord pour se justifier "le manque de moyen et le besoin d'embauches". Une petite musique bien connue, largement bousculée par les images chocs diffusées qui démontraient que l'on s'attaquait au domaine de la compétence professionnelle et non du nombre. Il suffit d'écouter notre ami et spécialiste Jean-Louis Baroux pour se rendre compte que la sécurité est un problème difficile et coûteux qui ne répond pas toujours aux exigences attendues par les services de police.
Bien des spécialistes de la sécurité aérienne, y compris dans les compagnies, parlent en souriant "d'amuse couillons" pour évoquer les process de sécurité mis en place à Roissy ou Orly. "Des passoires pour qui sait y faire" précise même un ancien militaire devenu responsable sécurité d'une grande entreprise française. Et après ? Faut-il revenir au laxisme d'avant, où tout était permis ? Certainement pas. Les scanners et autres contrôles sont devenus nécessaires et indispensables pour un minimum de sécurité. Pour un pistolet passé, combien d'extrémistes ont renoncé à leurs actions face aux mesures, même imparfaites, mises en place ? Ce sont à ces questions qu'il faudra que les états en charge du droit régalien de la sécurité des personnes, devront répondre. Sans doute avec de vrais spécialistes, réellement bien formés et qui savent à quoi ressemblent un pistolet 9 mm ou un pain de plastique. Le débat est lancé même si depuis hier soir bien des voyageurs se demandent si prendre un avion est toujours aussi sûr.

Marc Dandreau