Google Car, l’accident routier qui conforte les fleet managers

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L’accident de la route, bénin il est vrai, qu’a connu la Google Car le 14 février semble conforter les fleet managers américains qui s’étaient dits à 84% opposés à l’idée d’une voiture sans chauffeur. En cause, le manque de possibilités pour l’éventuel conducteur de reprendre le contrôle immédiat du véhicule en cas de danger.

Considéré comme mineur, l’accident de la Google Car avec un bus le 14 février dernier, va poser le problème de la fiabilité d’un tel véhicule. En l’état, l’intelligence artificielle embarquée a montré ses limites et pour le Department of Motor Vehicles (DMV) de Californie qui pose le problème de l’assurance et de l’obtention d’un certificat routier permettant sa commercialisation.

De son côté Google minimise, à juste raison, la portée de l’incident qui n’a fait que de légers dégâts matériels. "C’est la première fois que l’homme n’est pas responsable directement d’un accident ", explique la firme californienne qui rappelle que la dizaine de petits accidents déjà enregistrés ont toujours été le fait d’une erreur humaine. Toujours en phase de test, et sans doute pour les deux années à venir, le véhicule devra optimiser sa technologie embarquée. Ce que reconnaît parfaitement Google, qui n’envisageait pas de commercialiser son modèle avant quelques années.

Pour la NAFA Fleet Manager association, qui regroupe les gestionnaires de flottes aux USA, "L’emballement technologique ne doit pas faire oublier la sécurité et le besoin de fiabilité attendus par les entreprises". L’association veut dédier une commission à ce type de voitures mais précise "qu’elle sait déjà qu’il faut regarder à dix ans et ne pas analyser l’existant d’aujourd’hui pour juger de la qualité du projet Google".