Google ne votera pas Sarkozy

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En ressortant la taxe «Google» qui vise à faire payer le géant des moteurs de recherche pour les profits réalisés en France, Nicolas Sarkozy risque bien d’engager une bataille invisible sur le net : celle du référencement politique qui pourrait, de fait, lui être défavorable. Ce 14 mars, Google a répondu à ce projet considéré comme «un frein pur et simple à la croissance». Et sur le net, les appels au déférencement discret des sites de campagne du candidat-Président fleurissent. Pour le voyageur d'affaires, gros utilisateur des datas aériennes ou des fiches pays, l'affaire pourrait faire sourire sauf si, comme la Chine, Google imposait des restrictions aux utilisateurs Français. Une vision extrême, juste pour se faire peur !

Selon le Point qui publie le 15 mars un entretien du Président-candidat, Nicolas Sarkozy affirme que "Les géants du net devront acquitter un impôt représentatif de leurs activités dans notre pays... Au-delà de leur contribution au financement de la création et des réseaux…Il n'est pas admissible qu'ils réalisent un chiffre d'affaires de plusieurs milliards d'euros en France sans contribuer à l'impôt". Cette intervention arrive au moment même où Google va développer en France ses services d’informations liés à l’hôtellerie et au transport aérien. Google France a souhaité rappeler en quelques chiffres que l’apport du net à l’économie française représentait en 2009, 3,2% du PIB de la France (plus de 60 milliards) avec en ligne de mire 5,5% en 2015. Du côté de l’opposition, on conteste cette vision «rétrograde» des nouvelles technologies et on affirme que le projet est irréalisable, ce qu’avaient déjà démontré les députés PS.