Grand débat national: ce que les usagers des transports demandent

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Alors que l’on s’achemine vers la clôture du Grand débat national, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports y apporte sa contribution en insistant sur la nécessité de poursuivre une fiscalité écologique.

la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) rappelle d’emblée les engagements de réduction des émissions de CO2 dans les transports pris en 2017 par l’actuel président de la République.

Deux ans plus tard, les mesures fiscales sur les carburants n’ont plus bonne presse et les automobilistes sont caressés dans le sens du poil, "au détriment des transports publics" , pense la Fnaut, qui défend les utilisateurs des modes collectifs. "C’est un recul de 15 ou 20 ans dans la gestion collective de la mobilité, construite pas à pas depuis la loi d'orientation de 1982", proclame-t-elle. La fédération rappelle que, contrairement aux idées reçues, ce sont les fluctuations du pétrole et non les taxes qui sont la cause majeure (à hauteur de 75 %) des hausses du prix du carburant.

Mieux : le prix réel des carburants automobiles est aujourd’hui moins élevé qu’en 1970 et reste au niveau de 2012, tout en se situant dans la moyenne européenne (plus cher qu’en Espagne ou en Allemagne, mais moins qu’au Royaume-Uni et en Italie). Enfin, ajoute la Fnaut, si l’on tient compte de la diminution de la consommation des véhicules et des réévaluations du Smic, la même durée de travail permet aujourd’hui de faire un plein permettant de parcourir une distance de 57 % plus élevée qu’en 1970 en diesel et de 171 % supérieure avec de l’essence.

L’enjeu fondamental n’est donc pas la hausse des taxes sur les carburants, mais la dépendance automobile.

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