Grippe A, les voyageurs d’affaires sous haute surveillance

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Considérés comme une « population à risque », les voyageurs d’affaires font désormais l’objet d’une attention toute particulière aux Etats-Unis. Les européens doivent-ils en prendre de la graine ? La plupart des entreprises américaines invitent en effet le personnel appelé à se déplacer à « se faire vacciner le plus rapidement possible ». Faisant état […]

Considérés comme une « population à risque », les voyageurs d’affaires font désormais l’objet d’une attention toute particulière aux Etats-Unis. Les européens doivent-ils en prendre de la graine ? La plupart des entreprises américaines invitent en effet le personnel appelé à se déplacer à « se faire vacciner le plus rapidement possible ». Faisant état d’un accroissement de la pandémie en Europe et en Asie, le gouvernement américain pourrait demander dès janvier prochain une limitation des déplacements qui ne seraient pas indispensables.
Paranoïa ou simple principe de précaution ? Toujours est-il que les gouvernements nord américains, canada et USA, analysent les risques possibles d’accroissement de la pandémie en raison des très fortes circulations de population sur leur territoire. Seuls les USA ont prévu de mettre en place un organisme aéroportuaire en charge d’un contrôle médical accru aux frontières. Et ils s’interrogent encore sur les grandes recommandations à donner aux entreprises dont le personnel se déplace fréquemment. Si quelques règles d’hygiène sont désormais publiées sur le site du Department Of Commerce et sur celui du Ministère de la santé, quinze sénateurs républicains demandent qu’un suivi sérieux et efficace soit apporté à tous les américains qui se déplacent à l’étranger. En ligne de mire les contrats d’assurance individuels qui ne prennent pas tous en charge les frais médicaux liés aux conséquences d’une épidémie grippale mondiale. Si une telle mesure devait être prise, ce dont doutent les spécialistes américains cités dimanche dernier par CNN, les conséquences sur l’économie pourraient être désastreuses.
D’ores et déjà les européens auraient fait savoir qu’il ne fallait pas tomber dans l’excès et qu’à ce stade, la grippe A n’était pas aussi dangereuse que l’avaient laissé croire les premiers observateurs. La France ne donne pas de consigne spécifiques aux grands voyageurs, mais déploie les moyens d'une vaccination accrue qui semble désormais remporter un certain succès. Et les syndicats patronaux appellent à renforcer la vigilance. Décidément quand les cadres prennet froid, le voyage d’affaires s’enrhume.

Marc Dandreau