HSBC demande à ses salariés de faire baisser les coûts de leurs voyages d’affaires

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Faut-il y voir les prémices d'une vaste chasse aux coûts dans les grandes entreprises bancaires ? La très internationale banque HSBC veut que le prix moyen d'un déplacement professionnel continue à baisser en 2012. En 2009, il était en moyenne de 369 $ contre 518 € en 2008. Depuis, il est repasse sous la barre des 500 $. Une dérive sans doute liée au fait que la politique voyage n'a pas été modifiée pendant la crise.

HSBC demande à ses salariés de faire baisser les coûts de leurs voyages d'affaires
"Etre sur le terrain est essentiel quand les temps économiques sont durs" a déclaré Lee Whiteing, travel manager en charge du compte. Pour ce spécialiste, 2012 sera l'année des restrictions en matière de déplacements professionnels "car la concurrence économique sera forte et demandera des sacrifices". Et de préciser "Nous ne voulons pas contraindre nos voyageurs mais les sensibiliser. C'est ce que nous avons fait en 2009 et que nous allons refaire en 2012". D'autant que pour la banque, aux USA, les déplacements sont le plus souvent domestiques et se font sur une journée.
Pour bon nombre d'entreprises américaines, cette vision reflète assez bien l'état d'esprit du moment. "Il est clair que nous ne pouvons pas uniquement serrer nos fournisseurs pour faire baisser les prix" explique Mike Temps le patron d'Enquest une jeune société en charge de la sécurité informatique chez Wallmart "Aujourd'hui, il nous faut être prudent sur le nombre de déplacements même si nous savons qu'ils sont essentiels à notre activité". Preuve de cet intérêt pour une meilleure optimisation des dépenses, Cathy Lorris est devenue consultante spécialisée dans la gestion et l'organisation des déplacements professionnels. Issue de la logistique, la jeune femme cherche à établir des plans de voyages en fonction du potentiel économique du déplacement envisagé. Une analyse des résultats attendus et du coût réel. Elle ne s'intéresse pas aux prix d'un billet ou d'une chambre d'hôtel, laissant à l'acheteur le soin de l'optimiser. Non, son job est de considérer le potentiel du client visité et l'intérêt du voyage. Un job relativement nouveau qui devrait, selon elle, exploser aux USA d'ici 2015.