Heathrow et Gatwick : la hausse des taxes sur les passagers ne passent pas

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L’autorité de l’aviation civile britannique (CAA) propose que l’aéroport d'Heathrow puisse augmenter sa taxe passagers selon l’inflation pour les 5 prochaines années. Sa voisine Gatwick pourra présenter une hausse équivalente à l’inflation plus 0,5 % pour 7 ans. Ces mesures applicables à partir d’avril 2017 ne satisfont pas les compagnies aériennes.

Heathrow et Gatwick : la hausse des taxes sur les passagers ne passent pas
Le CAA a présenté le 3 octobre 2013 son projet du calcul des augmentations de la taxe passagers pour les deux aéroports londoniens Heathrow et Gatwick. Pour la première plate-forme de la capitale, l’organisme a délaissé son projet de hausse reposant sur l’inflation moins 1,3 % pour suivre simplement l’inflation. Elle justifie cette décision en indiquant qu’elle sert à financer l’augmentation du coût du capital plombé par des coûts d’emprunt plus élevés et mettre fin à une hausse des prix plus rapide que l’inflation depuis 10 ans. Le patron de British Willie Walsh a réagi et déclaré que «C’est un mauvais jour pour nos clients qui ont été laissés tombés par la CAA. Avec ce dispositif, Heathrow continuera à prendre des charges bien supérieures aux autres aéroports majeurs». Il ajoute «Comme seul hub du Royaume-Uni, Heathrow exerce un monopole sur ses usagers. Comme les autres compagnies d’Heathrow, nous ne pouvons pas déménager vers un hub qui offrirait aux clients un bon rapport qualité/prix. Il n’y a pas de telle alternative aujourd’hui, mais cette gestion complaisante à Heathrow rend un hub alternatif plus attrayant et plus réaliste». Le patron d’IAG précise que son groupe réfléchit aux prochaines étapes. De son coté, Virgin Atlantic‎ rappelle que les prix de la plate-forme ont déjà triplé en 10 ans et qu’ainsi les passagers feront face aux taxes les plus importantes au monde, rendant la destination moins attrayante.

De son côté, l’installation de Gatwick verra sa taxe passagers grimper en suivant l’inflation plus 0,5 % pour les 7 ans à venir. EasyJet, compagnie très présente sur ce tarmac, s’oppose également à cette décision coûteuse pour les transporteurs et les voyageurs. Elle explique être déçue que «l’augmentation propose des charges moyennes basées sur l’inflation + 0,5 % comme souhaité par l’aéroport» et que les compagnies aient été ignorées alors qu’elles ont montré leur soutien en abaissant les charges qui ont conduit à une baisse des tarifs payés par les passagers.