Hop! écrit une lettre ouverte aux contrôleurs aériens

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«Grève des contrôleurs aériens : c’est l'économie française et ses emplois qu’on fragilise», écrit Lionel Guérin, le patron de Hop!, dans une lettre ouverte aux contrôleurs aériens que nous nous sommes procurée. De fait, le courrier s'adresse aussi aux voyageurs d'affaires qui ont subi cette semaine les vicissitudes des déplacements professionnels mardi mais aussi jeudi, avec les mouvements sur les bases d'Air France.

«La compagnie HOP! veut remercier ses clients pour leur compréhension et leur patience à l’occasion des deux épisodes de grèves du contrôle aérien français des 18 et 20 mars. Cette situation, totalement indépendante de la volonté de notre compagnie, nous a conduit, sur demande de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), à annuler préventivement 30% de notre programme, soit 128 vols, pour la seule journée de grèves des contrôleurs aériens du 18 mars. Nous déplorons d’avoir dû annuler 33 vols supplémentaires dans la soirée de mardi, concernant près de 1500 clients, du fait de l’absence de contrôleurs sur plusieurs aéroports, voire de leur fermeture totale à plusieurs moments de la journée. Ceci pose la question de l’application de la loi de la République en vigueur, sur le service minimum dans les transports.
La DGAC a par ailleurs indiqué des retards moyens de 40 minutes, notamment à Lyon où HOP! a une grande partie de son activité. Ce sont en réalité des retards de une à deux heures qu’ont subit nos clients. Certains d’entre eux n’ont pu arriver à temps pour prendre leur correspondance et poursuivre leur voyage. La compagnie HOP! tient à leur présenter des excuses, quand bien même cette situation est en dehors de son contrôle.
Alors que nos clients reviennent à l’avion et que la compagnie a engagé son redressement, cette nouvelle grève des contrôleurs, la troisième depuis le début de l’année, vient porter un coup sévère au transport aérien régional français».

Lionel Guérin, Président Directeur Général de HOP! précise : « Nos clients, les collaborateurs des grandes entreprises, PME ou TPE, que nous transportons, leur activité, sont pénalisés. Nos clients méritent des excuses. Nous les leur adressons car nous sommes responsables de leur voyage. Mais aucune entreprise, aucun modèle économique ne peut supporter l’équivalent d’un jour de grève par mois. C’est le transport aérien régional français et ses emplois qui sont pénalisés, car nous subissons 100% des conséquences de ces grèves lorsque nos concurrents étrangers ne sont touchés que sur une part minoritaire de leur activité. C'est le transport français donc l'économie française et ses emplois qu'on fragilise. »