Hôtellerie: Emmanuel Macron, le Ministre de l’Economie, s’attaque aux OTA’S

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Ce n'est pas la première fois que le gouvernement s'attaque à la problématique hôtelière et plus particulièrement aux comparateurs hôteliers. Déjà en 2013, Arnaud Montebourg, alors lui aussi ministre de l'économie, avait engagé une action contre booking.com. Cette fois-ci, c'est Emmanuel Macron, lui succédant à Bercy, qui vient de saisir l'autorité de la concurrence pour avoir son avis « sur la nature des relations contractuelles entre hôteliers centrale de réservation en ligne ».

À l'évidence, l'action vise à rassurer les syndicats hôteliers qui ont engagé un très fort lobbying ces dernières années pour limiter le poids des OTA'S dans l'économie hôtelière. En cause, le poids de ces comparateurs hôteliers sur leur liberté tarifaire. Une méthode de vente qui pénalise l'hôtellerie indépendante qui constitue 80 % du tissu français. Mais si la démarche est louable, le résultat risque de décevoir car les pratiques des booking.com et autres structures du même type sont rarement illégales, même si elles flirtent parfois avec la ligne jaune.

L'autorité de la concurrence aura donc à se pencher sur différents dossiers fournis par des acteurs hôteliers et en particulier sur l'exclusivité du mandat qui les empêche de modifier les prix de vente au public, que ce soit dans l'univers du loisir ou du voyage d'affaires. L'autre domaine qui sera soigneusement analysé concerne les différentes échelles de commissions mises en place depuis quelques mois et qui pénalisent l'activité économique de l'hôtelier.

Dans leur communiqué, "Les ministres ont également souhaité que l’Autorité de la concurrence puisse leur faire toutes les recommandations qu’elle jugera utiles pour améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché". Pour mémoire, Bruxelles planche également sur une saisine européenne de même type et devrait rendre ses premiers avis d'ici juin 2015.
 
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