Hôtellerie : des prix en hausse en France, en Europe et en Amérique du Nord

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Hotel Reservation Service (HRS) a publié, le 30 août 2013, les résultats de son étude sur le prix des nuitées “Hotel Price Radar” pour le deuxième trimestre 2013. L’hôtellerie française a renoué avec la croissance et les tarifs en hausse. En Europe, la fracture Nord/Sud semble s’estomper, même si les situations restent disparates selon les pays. Le marché se contracte en Asie, alors qu’il connaît une progression en Amérique du Nord.

Hôtellerie : des prix en hausse en France, en Europe et en Amérique du Nord
Au deuxième trimestre 2013, le taux d’occupation de l’hôtellerie française a connu un certain essoufflement, notamment sous la pression de la baisse du pouvoir d’achat et des restrictions budgétaires des entreprises, néanmoins la hausse du prix moyen de la nuitée a permis aux hôteliers français d’afficher un RevPar (“revenu par chambre disponible”) en hausse. Ainsi, Bordeaux a accueilli Vinexpo (109 € la nuitée, soit +9,5 % par rapport au 2e trimestre 2012), l’AirShow s’est tenu à Paris (146 €, soit +4,3 %), tandis que Marseille commence à tirer profit de son statut de Capitale Européenne de la Culture (98 €, soit +1,7 %). De plus, le succès de la dernière édition du Festival de Cannes et l’afflux de clients étrangers ont indubitablement joué un rôle moteur dans le bond spectaculaire des tarifs observés sur Nice (123 €, soit +8,7 %) et, plus globalement, sur la Côte d’Azur.
Parallèlement, les principales villes «business» font aussi état d’une tendance à la hausse du prix de la nuitée. C’est notamment le cas de Lyon (107 €, soit +1,9 %), Lille (105 €, soit +6,2 %), Toulouse (93 €, soit +2,3 %) ou encore Nantes (91 €, soit +2,3 %).

En Europe, la fracture nors-sud s'estompe
À l’échelle européenne, l’année 2012 avait été caractérisée par une fracture entre les pays du nord et ceux du sud. Or, au deuxième trimestre 2013, celle-ci est moins marquée et les performances hôtelières semblent s’harmoniser. Ainsi, l’Allemagne maintient la hausse tarifaire dans ses principales métropoles, en s’appuyant sur son dynamisme industriel et ses salons d’envergure internationale, à l’image de celui dédié au BTP et à l’exploitation minière, qui s’est déroulé à Munich en avril 2013. À titre d’exemples, l’étude HRS a constaté des augmentations à Berlin (+2,2 %), Munich (+3,9 %) et Hambourg (+4,4 %).
Par ailleurs, si les grandes villes d’Italie et de la péninsule ibérique avaient affiché de fortes chutes tarifaires en 2012, la tendance semble maîtrisée (-2 % à Barcelone et -4 % à Madrid), voire inversée dans certains cas (+6,5% à Milan et +1% à Lisbonne). Enfin, aux extrêmes, les hausses les plus spectaculaires se situent en Angleterre, en particulier à Londres (149 €, soit +7,8 %), Bristol (101 €, soit +10,3 %) et Glasgow (91 €, soit +12,4 %). Les plus fortes baisses, quant à elles, ont été observées en Pologne (-21 % à Gdansk, -17,7 % à Varsovie et -16,1 % à Poznan), le pays subissant le contrecoup de l’EuroFoot.

Ralentissement en Chine
Au-delà des frontières européennes, l’évolution des tarifs hôteliers coïncide avec les principaux indicateurs macroéconomiques. Dans ce contexte, en Chine, le ralentissement annoncé de l’économie semble se répercuter sur l’activité hôtelière des grandes métropoles, ainsi que sur le tarif des nuitées. C’est ce qu’illustre la situation à Shanghai (-17,5 %), Shenzhen (-12,6 %) et Hong Kong (-1,6 %), même si Pékin enregistre une hausse (+3,6 %). Plus globalement, l’Asie connaît une accalmie, notamment à Dubaï (-5,5 %), Singapour (-3,5 %) ou encore Tokyo (-2,3 %).
De l’autre côté de l’océan, la bonne santé économique du continent nord-américain trouve un écho dans les performances hôtelières de ses grandes villes. Ainsi, New York redevient la ville la plus chère du globe (206 €, soit +10,4 %), tandis que Miami (104 €, soit +7,5 %) et Toronto (108 €, soit +8,6 %) affichent également des prix à la hausse.