Hotellerie : l’écart se creuse entre Paris et la province

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Au 3e trimestre 2012, la disparité des tarifs pratiqués par les hôteliers franciliens et provinciaux s’est confirmée, selon “Hotel Price Radar”, l’étude trimestrielle de HRS qui compare l’évolution des prix des nuitées par rapport à l’année précédente auprès de cinquante grandes villes de France, d’Europe et du monde. L’enquête révèle également que les tarifs se maintiennent en Europe du Nord et de l’Est. En revanche, la zone Asie-Pacifique profite d’une économie stable et d’une demande en forte hausse qui influencent les prix à la hausse.

Hotellerie : l'écart se creuse entre Paris et la province
La légère hausse des tarifs hôteliers parisiens (2,3 %) reste inférieure à celle des trimestres précédents et s’explique essentiellement par le fort taux d’occupation résultant des nombreux salons de la rentrée et de la clientèle internationale.

Pour le reste de l’Hexagone, le mois d’août s’est avéré difficile, notamment en raison des nombreuses annulations de séjours, qui ont découlé d’une mauvaise météo en juillet. Ainsi, 55 % des villes de province connaissent une baisse du prix moyen par nuitée, comme à Lyon (-2,2 %) et à Lille (-3,9 %).

Les destinations ayant le mieux résisté se situent essentiellement sur la Côte d’Azur, à l’image de Nice : +5,6 %, 129 € la nuit en moyenne. Selon HRS, l’impact de la crise se fait également ressentir par un glissement progressif de la clientèle loisirs et affaires vers des catégories hôtelières inférieures, affectant directement le prix moyen des nuitées en France.
L’Europe du Nord et de l’Est tire son épingle du jeu grâce aux salons et au sport
Les variations de prix dans les différentes grandes villes européennes concernées par l’étude montrent de vraies disparités. Ainsi, les prix ont chuté dans plus de la moitié des villes, y compris à Moscou (-7 %) et à Zurich (-3 %). Londres se positionne sur la 2nde marche du podium, grâce à une demande accrue d’hébergement liée aux Jeux Olympiques de cet été : + 3,5 % au 3e trimestre avec une chambre à 140 € en moyenne.
En Allemagne, au 3e trimestre 2012, le prix de la chambre d’hôtel a augmenté dans 9 des 10 villes intégrées à l’étude HRS. Une augmentation de 10 % en moyenne, qui s’explique par les nombreux grands salons professionnels et internationaux se déroulant à cette période de l’année à Nuremberg, Berlin, Hanovre ou encore Cologne.
Par contre, la crise fait pression sur les principales villes d’Europe du Sud : les hôteliers des pays les plus touchés par la crise économique ont dû accepter de réduire encore davantage leurs tarifs au 3e trimestre 2012. Cela a notamment été le cas à Madrid (-13 %), Barcelone (-12%), Lisbonne (-4 %) et Rome (-6 %) qui enregistrent une baisse continue depuis le début de l’année 2012.
Des augmentations à deux chiffres en Asie-Pacifique
Plus d'un an après le désastre de Fukushima qui avait fait chuter le nombre des visiteurs, le prix des hôtels à Tokyo a pour la première fois atteint des records et a même dépassé le niveau d'avant la catastrophe avec une moyenne de 164 € par nuitée, soit +32 % par rapport au 3e trimestre 2011.
Malgré une légère baisse de l’ordre de 1,5 %, New York maintient sa 1re place, à 173 € en moyenne par nuitée, sur un continent américain où les tarifs hôteliers sont restés stables, et ont même légèrement diminué au 3e trimestre 2012.

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