Hôtellerie : le voyage d’affaires passé à la loupe

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Le site de réservation Hotel.info publie son dernier baromètre des réservations hôtelières des clients d'affaires, qui passa au crible, de janvier à mai 2011, l’impact de la relance du voyage d’affaires sur l’hôtellerie en termes de prix moyen, et la politique voyage des entreprises. Bilan : les PME-PMI, qu’elles soient françaises ou non, continuent leur politique d’économie d’avant crise en restant très sages sur le prix moyen dépensé pour une nuit d’hôtel.

Hôtellerie : le voyage d’affaires passé à la loupe
Selon les chiffres publiés par Hotel.info, les PME/PMI françaises affichent des résultats légèrement supérieurs à la moyenne internationale, avec des déplacements professionnels principalement domestiques, et les tarifs des hôtels 2 étoiles français présentent une hausse significative au cours des cinq premiers mois de l’année.
Les sociétés de moyenne importance ne répondent pas à la même logique selon leur situation géographique. Les sociétés basées en France annoncent ainsi une forte hausse (+17%) sur le prix moyen, en lien avec la reprise de leurs déplacements, sans forcément être encadrés par une politique voyage très stricte selon Hotel.info. Dans le même temps, les sociétés basées à l’international connaissent une reprise plus lente, avec des prix moyens en baisse par rapport à l’année dernière (-15 %). Dans les deux cas, les séjours moyens sont à la baisse.
Enfin les grands comptes, eux, continuent à mettre en place des outils de politique voyage intégrant également le segment hôtelier, avec un impact sur les chiffres : - 1 % sur le prix moyen pour les sociétés françaises, qui avaient un prix moyen déjà en dessous de la moyenne mondiale, -6% pour les grands comptes internationaux. On note aussi le peu de variation sur le séjour moyen, avec un tout petit peu plus de deux nuits par séjour.
En ce qui concerne l’hôtellerie à proprement parler, la tendance est globalement à la hausse du prix moyen, mis à part quelques villes comme Marseille (-8%), Nantes (-7%), Madrid (-10%), Bucarest (-12 %) ou encore Shanghai (-6 %). Toutes les autres villes affichent des hausses, souvent significatives (Paris +6%, Bordeaux +8%, Amsterdam +9%, Copenhague +8%) et parfois surprenantes (Londres +10%, Rome +11%, Los Angeles +17%, Buenos Aires +13%). Ces hausses s’accompagnent d’une baisse du prix moyen. Logique, selon Hotel.info : pour rentrer dans la politique voyage de sa société dans un contexte de hausse tarifaire, le voyageur d’affaires tente de raccourcir son séjour.
Dans un contexte de reprise globale, les tarifs des destinations les plus demandées restent en augmentation, au dessus de l’inflation locale, et marquent très nettement un accompagnement de la reprise des voyages d’affaires par un Yield tarifaire agressif. Les tarifs négociés des clients sont disponibles en moyenne 36 % du temps (hors LRA), obligeant ainsi les voyageurs à choisir les tarifs Yield, ou BAR. Les prix moyens de vente des hôtels sont ainsi impactés. De nombreux établissements voient parfois en cela une compensation aux deux dernières années quelques peu austères, tant au niveau de leur revenu par chambre que de leur taux d’occupation.