Hôtellerie, le zéro salarié pour l’hôtellerie économique sera bientôt une réalité

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Au moment même où le développement de nouveaux services est devenu une règle dans l'univers du voyage d'affaires, l'hôtellerie économique réfléchit à la façon de limiter les frais de personnel en automatisant une très grande partie de la gestion d'un hôtel. Si l'on connaissait déjà l'ensemble des outils électroniques permettant d'accéder à sa chambre, on devra désormais s'habituer à la réception électronique, à la restauration automatique et à la gestion simplifiée de la chambre d'hôtel.

Hôtellerie, le zéro salarié pour l'hôtellerie économique sera bientôt une réalité
A l'occasion d'un colloque technologique qui vient de se terminer à Montréal, John Restom, consultant spécialisé dans la gestion informatique des hôtels s'est livré à un travail prospectif pour imaginer à quoi pourrait ressembler un hôtel économique d'ici une dizaine d'années. Indépendamment de ce qui est aujourd'hui en cours de développement, comme la clé électronique ou l'accès numérique aux hôtels, John s'est attaché à définir des services assumés par des machines et non plus par des hommes. La réception électronique, en phase de test dans plusieurs laboratoires, est sans doute l'élément le plus avancé de ce qui nous attend d'ici quatre à cinq ans. Elle reprend purement et simplement le principe de la téléprésence en reliant par caméra un gestionnaire d'hôtel installé dans une salle de contrôle, capable de piloter une vingtaine d'établissements en même temps. L'intérêt de cette réception électronique est de sécuriser l'accès à l'hôtel et de rassurer le voyageur qui, à tout moment, peut entrer en contact avec ce concierge numérique. Des contrats, généralement signés avec des entreprises locales de sécurité, permet une intervention rapide en cas de problème. Grâce à la numérisation de l'iris du voyageur, la reconnaissance du client est automatique et l'accès à sa chambre se fait directement sans avoir à passer par un Smartphone ou un numéro de référence. L'oeil sert désormais de carte de fidélité, quelque soit l'hôtel retenu. La réservation n'est pas seulement réalisable sur internet mais via des bornes implantées dans les gares ou les aéroports. Si la gestion numérique des accès est déjà connue, elle fonctionne principalement autour de la carte de crédit du voyageur qui sert de moyen de paiement pour les arrivées tardives ou de dernière minute. Ainsi, toujours grâce à un serveur informatique sécurisé, il sera possible de réserver sa chambre dès la sortie de l'aéroport ou de la gare et d'obtenir une signature sonore unique capable de gérer l'ensemble des services proposés par le thème. On pourra également être guidé jusqu'à l'hôtel, accéder à un taxi réservé, déclencher l'accès Internet dans sa chambre, la livraison d'un repas (hors distributeurs automatiques) voire même l'accès à une salle de réunion. Une signature sonore, inaudible pour l'homme, actionnera automatiquement la facturation vers l'entreprise ou les services offerts aux voyageurs. Enfin, l'introduction de systèmes de présence digitale dans les téléphones mobiles du voyageur lui permettra de circuler dans l'ensemble de l'hôtel sans avoir à composer le moindre code. Mais attention, rien de tout cela avant au moins cinq ans dans le meilleur des cas..."Et peut-être jamais", reconnait John Restom qui insiste "sur le coût de ces développements et la réalité des amortissements" de ces technologies.