IATA entre optimisme et crainte pour le transport aérien

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Réunie à Singapour en Assemblée Générale, IATA a confirmé que le transport aérien avait retrouvé son niveau d'avant la crise de 2008. Mais pour Giovanni Bisignani "Les profits ont été bousculés par la succession de crises et de chocs qui ont marqué les quatre premiers mois de cette année". Et d'annoncer des temps difficiles face à l'incertitude des prix du pétrole et la volatilité de la demande.

IATA entre optimisme et crainte pour le transport aérien
Au final, IATA prévoit que les profits des compagnies aériennes devrait être divisés par deux en 2011. Pourtant, avec un peu plus de 16,5% de hausse sur un an, le trafic aérien connaît une hausse spectaculaire qui bouscule les prévisions des spécialistes de IATA. "La demande se poursuit à un rythme élevé en Europe et en Amérique latine et les marchés africains et asiatiques tiennent les promesses évoquées il y a quelques années" a poursuivi Giovanni Bisignani qui constate que la crise japonaise ou le printemps arabe et ses manifestations populaires semblent aujourd'hui loin derrière. Mais bon nombre d'experts ne partagent pas cette vision jugée parfois trop optimiste. A Singapour, bien des spécialistes de l'aérien se disent inquiets de la fuite en avant de la concurrence. Selon eux "100 % des liaisons européennes rentables sont largement couvertes par les compagnies régulières et les low cost". Le développement de lignes intermédiaires coutera cher et ne devrait pas apporter de revenus élevés. Pour Giovanni Bisignani "Il faut analyser avec prudence des prévisions négatives qui sont démenties depuis des années par le marché". La bataille n'est pas que dans les airs, elle fait rage également chez les analystes.