IATA : les motoristes sont discrètement montrés du doigt

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"Qui devra faire le plus d'efforts ces prochaines années en matière de protection de l'environnement ?", voilà l'une des questions posées au Cap par IATA qui vient d'y terminer son Assemblée Générale. Si les passagers et les compagnies ne veulent plus accepter de taxes nouvelles, c'est du côté des motoristes de l'aérien que se tournent les regards. Mais peuvent-ils concevoir des moteurs puissants, fiables et écolos ? Personne n'a la réponse.

Du côté de chez Rolls Royce comme chez Pratt et Whitney, on refuse de porter le chapeau. Et les motoristes de préciser qu'ils "travaillent depuis des années à des moteurs plus propres et fiables". IATA de son côté laisse entendre qu'il y a encore des réserves de créativité dans cet univers et rappelle que les taxes européennes ont aussi pour mission d'aider à la recherche de moteurs plus propres. Mais entre la conception d'un moteur et sa commercialisation, il y a des années de recherche et de tests. Aujourd'hui, chaque passager embarqué paye en moyenne, tous pays confondus, une taxe de 2 € au titre de l'environnement. Les compagnies aussi devront mettre la main à la poche. C'est inéluctable. A moins que la recherche n'aille vite pour diminuer de 20 % en 10 ans les émissions de CO2 de l'aviation commerciale. Réaliste selon Boeing et Airbus. Peu probable pour les motoristes qui soulignent que "la fiabilité d'un moteur est sa première qualité".