IATA veut plus de moyens pour lutter contre les voyageurs turbulents

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Les vols sont régulièrement perturbés par des passagers turbulents, mais les agitateurs échappent souvent à des poursuites judiciaires en raison des vides juridiques. Alors qu’une conférence diplomatique sur la révision de la Convention de Tokyo s’ouvre ce 26 mars 2014, l'IATA demande aux gouvernements de résoudre ce problème.

Selon la Convention de Tokyo, négociée en 1936, les passagers perturbateurs doivent être poursuivis par le pays d’enregistrement de l’avion. Mais avec le développement du leasing ces dernières années, les passagers turbulents évitent souvent les poursuites. En effet, l’appareil en leasing est enregistré dans un autre pays que celui de son exploitant ou même de son lieu d’atterrissage. L'IATA demande donc une extension de juridiction à la fois au pays où l'avion se pose et celui où est situé l'exploitant. «Les compagnies font tout ce qu'elles peuvent pour prévenir et gérer les incidents dus aux passagers turbulents, mais ces efforts doivent être soutenus par un renforcement de la loi», explique Tony Tyler, directeur général de l’organisation. «Il y a de plus en plus de passagers turbulents, et la convention de Tokyo n'avait pas pour but à l'origine de gérer ces comportement», remarque t-il.
Il poursuit «il y a beaucoup d'incertitudes au sein des transporteurs aériens sur ce que l'équipage peut faire lorsqu'il est confronté à ce type d'incidents». «En outre, si l'appareil se pose dans un pays qui n'est pas celui où il est enregistré, les autorités locales sont incapables de poursuivre les passagers fautifs», précise t-il. Tony Tyler conclut que les voyageurs ont «le droit à un vol sans incident, et l'équipage a le droit de faire son travail sans harcèlement».