Il faut gagner la bataille des Miles

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N'en déplaise aux compagnies aériennes, les Miles, c'est une vraie fausse bonne idée. Conçue à l'époque d'un transport aérien triomphant, la formule est devenue une épine dans le pied de beaucoup d'opérateurs. Oui mais voilà, le client en est friand, le business aérien en a besoin et l'acheteur est pris au piège de la formule car ses voyageurs font le choix de leur compagnie aérienne en fonction de la couleur du plastique qu'elle a bien voulu leur décerner. Une quadrature du cercle qui agace. Mais qui a la solution ?.

La modification de la formule de calcul engagée par American Express et Air France sur leur carte dédiée est révélatrice du malaise que l'on déclenche quand on change les règles du jeu. Et ces règles du jeu, beaucoup aimeraient les modifier. Mais comment faire ? British vient peut être de la trouver : modifier le nom du programme, le rendre plus attractif pendant un temps... Et après ? Revenir (peut-être) à une règle de gestion plus drastique, moins favorable peut-être. Que BA me pardonne car il est vrai que là, j'interprète. Mais la compagnie britannique ne serait pas la seule à user de cette formule magique déjà utilisée par d'autres. Aux USA, l'une des plus grandes agences marketing travaille en ce moment avec la première compagnie américaine pour trouver une astuce permettant de sortir du cercle infernal. En Asie, deux compagnies veulent créer un système de points "verts". Rien à gagner pour le voyageur qui donne ses Miles à une association de défense de la nature. Ceux ci sont alors convertis en subventions. Disons le clairement, tout cela n'est que du "pipi de chat". Le voyageur veut ses billets gratuits. Qu'importe le chemin de croix que lui impose la compagnie pour obtenir le précieux coupon, il veut pouvoir faire gouter l'avion à sa famille pendant ses vacances ! Une sorte de bonus après le voyage d'affaires. On l'aura compris, l'affaire est loin d'être facilement réglée. Pour autant, attendez vous à apprendre qu'en Europe, le Miles va se complexifier. Les mauvaises nouvelles ne sont pas loin.

Marcel Lévy