In Extenso/Deloitte: l’hôtellerie a repris des couleurs en avril

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Le cabinet In Extenso/Deloitte a publié son Observatoire de l’hôtellerie du mois d’avril 2014: après un premier trimestre difficile, le secteur a repris des couleurs dans l’Hexagone. Au niveau national, le constat est à une progression générale des taux d’occupation - entre +2 % et +6 % - et des chiffres d’affaires hébergement de +2 % à +6 %. Ce léger mieux se ressent sur la grande majorité des territoires et non sur quelques territoires spécifiques.

Le mois d’avril a affiché une croissance des indicateurs de fréquentation. «Rien d’exceptionnel mais un léger mieux qui s’est fait sentir sur la quasi-totalité des catégories. Ce léger mieux est d’autant plus appréciable que l’on ne peut pas imputer cette progression de l’occupation à un décalage des vacances scolaires ou à des jours fériés favorables», explique l’étude. La croissance du mois d’avril s’explique essentiellement par une amélioration de la conjoncture économique et par des effets de rattrapage. «Après plusieurs années de crise, la conjoncture économique européenne tend à s’améliorer et, avec elle, la consommation de nuitées hôtelières», ajoute le document.
Cette amélioration de la demande hôtelière se ressent sur la quasi-totalité du marché hôtelier. Ainsi, Paris, la Côte d’Azur, la Province et les grandes agglomérations affichent des fréquentations en augmentation. Quelques villes ont connu, sur certaines catégories, des performances en retrait mais la tendance est quand même globalement à la hausse de l’occupation.
«Les prix moyens ne présentent malheureusement pas la même croissance», explique In Extenso/Deloitte. Ils stagnent sur le mois d’avril, voire pour certaines catégories et destinations, ils présentent une légère baisse «compte tenu du premier trimestre écoulé, il est normal que les hôteliers restent prudents dans leurs stratégies tarifaires. La croissance des prix moyens n’interviendra qu’à partir du moment où la reprise de la demande s’installera dans le temps» ajoute t-il.
L’hôtellerie super-économique n’a pas profité de cette tendance à la hausse. Elle continue de voir sa fréquentation et son chiffre d’affaires hébergement reculer. Elle fait face à la concurrence de produits alternatifs et à une demande en croissance portée par des clientèles économique à haut de gamme.
Ainsi, le mois d’avril a été un mois favorable pour l’hôtellerie française. «Ça n’a pas été un mois exceptionnel, mais, pour la première fois depuis de nombreux mois, on a assisté à une progression de l’occupation. Qui plus est, cette progression est présente sur l’ensemble du territoire et n’est pas à imputer à un élément ponctuel. Pour autant, la croissance a été modeste et l’environnement économique reste difficile, notamment en France. Le mois de mai et ses nombreux ponts sera l’occasion de tester le scénario de sortie de crise que tous espèrent».