Indice Regus : les entreprises françaises en perte de confiance

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Regus a interrogé plus de 16 000 entreprises du monde entier à l’occasion de son nouvel Indice semestriel de confiance. Il en ressort que le pourcentage des entreprises françaises faisant état d’une augmentation de leur chiffre d’affaires et/ou de leurs bénéfices est en léger recul. Conséquence de ces résultats en baisse : la chute de 7 points de l’Indice de confiance français par rapport au dernier Indice en septembre 2011. Il atteint ainsi 103 points en avril 2012, alors que le niveau de confiance à l’échelle globale se maintient. Il reste néanmoins au-dessus du niveau de septembre 2009, date de la première édition du rapport Regus Business Tracker où l’Indice de référence moyen a été défini à 100.

Indice Regus : les entreprises françaises en perte de confiance
Face aux incertitudes économiques actuelles, les entreprises françaises sont conscientes de la nécessité de juguler les coûts dans leur quête d’une croissance durable. Pour cela elles tendent à adopter des mesures plus efficaces pour réduire leurs dépenses au cours des mois à venir : flexibilité et compétitivité sont au cœur des mesures.

Un climat d’incertitude économique
Au niveau mondial, les entreprises sont 63 % à afficher une hausse de leur chiffre d’affaires, un pourcentage en baisse de un point à celui de septembre 2011. La proportion des entreprises mondiales à afficher une hausse de leurs bénéfices (56 %) est quant à lui identique à celui du précédent Indice. L’Inde, le Brésil et la Chine constituent le trio de tête, tant en termes de chiffre d’affaires que de bénéfices.
Bien que représentant toujours la majorité des entreprises françaises, la proportion de celles faisant état d’une hausse de leur chiffre d’affaires (60 %) a baissé de cinq points depuis septembre 2011 et le nombre de celles indiquant une hausse de leurs bénéfices (50 %) est également en recul de sept points sur cette période. Néanmoins, dans l’Hexagone, des différences sont observées selon la taille, le secteur d’activité et la ville des sociétés:
- Alors que les moyennes et grandes entreprises sont respectivement 65 % et 69 % à prévoir une hausse de leur chiffre d’affaires, les TPE-PME sont 57 % à faire le même constat ;
- L’écart entre les entreprises spécialisées dans les TIC (70 %), la banque-assurance (61 %) et l’industrie manufacturière (67 %) et celles opérant dans le marketing et les médias (31 %) est manifeste.
- Les disparités sont également très importantes selon les villes : c’est à Strasbourg (70 %) que les entreprises sont les plus nombreuses à prévoir une hausse de leur chiffre d’affaires. Viennent ensuite Toulouse (65 %), Paris (61 %) et Lyon (59 %). A Nice, ce pourcentage n’est que de 35%

Un Indice de confiance des entreprises en chute à l’échelle nationale
La moyenne nationale de l’Indice de confiance Regus des entreprises a chuté pour atteindre un niveau de 103 points en avril, contre 110 points en septembre dernier.
A l’échelle mondiale, la tendance ralentit sa chute, avec un indice de 113 points en avril, contre 114 points en septembre 2011. Par contre, comme lors du précédent Indice et en lien avec les données sur les chiffres d’affaires et les bénéfices des entreprises, les pays en haut du podium sont ceux qui font le plus preuve d’optimisme comme en témoignent les Indices de confiance du Brésil et de l’Inde, respectivement à 148 et 143 points. Les pays puissants tels que les États-Unis (105 points), la France (103 points) ou le Royaume-Uni (91 points) font en revanche partie des plus pessimistes.

Dans l’Hexagone, justement, d’importantes disparités sont encore à noter selon la taille et le secteur d’activité des entreprises :
- Avec un Indice de confiance de 100, les TPE-PME sont plus pessimistes que les moyennes et grandes entreprises (Indices respectifs de 110 et 109)
- Alors que les sociétés spécialisées dans les TIC et l’industrie manufacturière affichent respectivement des Indices de 119 et 116 points, celles spécialisées dans la banque-assurance et le conseil ont des Indices de 107 et 101 points. Dans les secteurs des médias et du marketing, l’Indice chute à 75 points.

Des entreprises françaises affichant une volonté de compétitivité
Le licenciement du personnel permanent est avancé comme la raison principale des difficultés des entreprises françaises pendant la période de récession (50 %), suivi de près par les marges incompressibles payées aux distributeurs, revendeurs et intermédiaires (49 %). A l’échelle mondiale, ces pourcentages sont respectivement de 43 % et 44 %. Les collaborateurs hexagonaux citent le raccourcissement de la chaîne d'approvisionnement (49 %), l'intensification du recours aux travailleurs indépendants (45 %) et un usage renforcé des espaces de travail flexibles (41 %) en tête de liste des mesures grâce auxquelles les entreprises peuvent réaliser des économies sans pour autant compromettre leurs perspectives de croissance. Au niveau mondial, ces pourcentages sont de 40 %, 33 % et 39 %. 47 % des sociétés hexagonales estiment que l'assouplissement des conditions de travail de leur personnel constitue un facteur majeur pour une meilleure stabilité économique sur laquelle bâtir la croissance (37 % à l’échelle mondiale). Elles sont 35 % à citer une plus large distribution de la clientèle comme clé de compétitivité (45 % au niveau mondial).