Iran: sanctions – interdictions, les voyageurs d’affaires en plein doutes

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Les Etats-Unis imposent à partir de ce mardi à 6h01 des sanctions unilatérales contre l'Iran. Toute entreprise qui continuerait à entretenir des relations commerciales avec Téhéran peut être sanctionnée par Washington. Bruxelles ne l'entend pas de cette oreille et veut activer son plan de protection pour les sociétés européennes. Les voyageurs d'affaires pourront-ils continuer à travailler ?

Airbus, L'Oréal, PSA et autres ont déjà pris leurs dispositions : soumises à la pression des autorités américaines, elles finissent de livrer des commandes antérieures mais à terme, vont renoncer à commercer avec Téhéran. Air France et KLM renoncent à desservir la destination, non pas en raison des sanctions mais de la baisse de fréquentation, selon les informations officielles. Le résultat est là, les voyageurs d'affaires auront les plus grandes difficultés à travailler avec l'Iran, un marché pourtant prometteur. Aujourd'hui les sanctions américaines concernent le commerce, en particulier les secteurs automobile et aérien. A partir du 5 novembre, ce sont les secteurs du pétrole et du gaz qui seront sanctionnés.

Bruxelles s'agace de la situation. Les Etats-Unis peuvent-ils dicter aux entreprises européennes leur loi du marché ? L'Europe devrait activer dès ce mardi une loi qui protège les entreprises européennes des sanctions américaines. Cette loi date de 1996, elle n'a jamais prouvé son efficacité car elle n'a jusqu'ici jamais été mise en œuvre. Elle interdit aux entreprises européennes de se plier aux exigences étrangères en annulant toute décision de justice étrangère à leur encontre. L'objectif est de les protéger et globalement, ce sont les PME qui peuvent en bénéficier. Officiellement, les entreprises qui décident de se retirer d'Iran doivent demander une dérogation à Bruxelles pour justifier leur retrait et éviter d'éventuelles sanctions. Les entreprises, otages de la diplomatie ?