J’ai beau chercher, je ne vois pas à quoi peut ressembler la SNCF Low Cost

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Depuis que tout le monde en parle, j’essaye d’imaginer à quoi peut ressembler une SNCF low cost. Dans certains trains, j’avais déjà le sentiment que l’on avait atteint ce niveau zéro du service cher aux compagnies aériennes. D’autant qu’en le payant, le sandwich de Transavia ou d’Easyjet est plutôt bon. Le wagon bar, lui, reste […]

Depuis que tout le monde en parle, j'essaye d'imaginer à quoi peut ressembler une SNCF low cost. Dans certains trains, j'avais déjà le sentiment que l'on avait atteint ce niveau zéro du service cher aux compagnies aériennes. D'autant qu'en le payant, le sandwich de Transavia ou d'Easyjet est plutôt bon. Le wagon bar, lui, reste médiocre toute l'année et à des prix exorbitants. Où diable la SNCF va t-elle donc faire des économies ? A la rédaction, on s'est mis autour d'une table avec la ferme volonté d'aider Guillaume.

Première question futée d'Hélène : "A t-on vraiment besoin de tous ces points d'arrivées dans Paris ?". Les gares de Lyon, d'Austerlitz, de St Lazare, de l'Est, du Nord ou de Montparnasse, revendues en appartements de luxe, autant vous dire que l'on pourrait se faire un peu de monnaie. "Et puis", dit-elle "La SNCF pourrait faire le choix de gares secondaires comme Gisors, Fontainebleau, Orléans pour joindre la capitale. Elle pourrait même demander des subventions marketing aux conseils généraux. Quitte à vendre des billets plus chers pour finir le trajet sur Paris". Une vraie recette de compagnie low-cost. Idem, pour les wagons de voyageurs: "On pourrait récréer la troisième classe", explique Marcel, un peu rétro, "Des banquettes en bois, très tendances, dessinées par un grand designer, comme les fauteuils du Corail. La classe, non ?". "Vous n'y êtes pas", réplique Alexis, "C'est sur le matériel que l'on fera des économies. Il faudrait trouver une astuce pour diminuer le nombre de toilettes, virer les espaces bagages ou supprimer le chauffage l'hiver". Pas convaincu, Philippe, lui veut croire au dégroupage. "Comme dans l'aérien", martèle t-il, "Tu veux du confort, tu payes 50 euros de plus pour ne pas être sur les roues. Tu veux être proche du wagon bar et pan 10 € de plus. Tu ne veux pas être dans le dernier wagon au bout du quai, tu raques 15 € de plus". Pas bête. En dix minutes, la liste de tout ce que l'on pourrait faire payer dépasse la page entière.

Oui mais voilà, j'ai compris en lisant les journaux que c'est sur l'optimisation des tarifs et des horaires que la SNCF veut réaliser de bons coups (ou coûts). Là, j'avoue ne rien comprendre : le yield est déjà en vigueur dans le ferroviaire français. Et les prix ? Ils sont tellement opaques que l'on peut tout faire passer en jurant que ce sont les meilleurs du marché. Bon, il ne me reste plus qu'à voir ce que Guillaume et ses équipes vont nous sortir du chapeau. Tiens, c'est une idée. Pourquoi ne pas créer une boutique de mode dans les TGV? Je suis certain que cela marcherait.

La rédaction, en pleine ébullition dans la canicule.