Je suis un voyageur d’affaires qui déteste le réchauffement climatique !

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Depuis des mois, les scientifiques et autres spécialistes du climat m'expliquent à grand coup d'icebergs qui fondent que la terre se réchauffe. Depuis trois mois, je me gèle consciencieusement en acceptant l'idée que c'est la conséquence d'un quelconque courant au large de je ne sais où qui me conduit à recevoir quelques tonnes d'eau sur la tête. Et voilà que l'une de nos journalistes, Sophie, qui rentre de Washington où elle a fait le test du 747-8 de la Lufthansa, nous explique qu'il a fait plus de 40° dans la capitale américaine. C'est de la provoc.

J'aime bien que les vérités que l'on m'assène tous les jours collent à la réalité. Réchauffement climatique pour moi, cela veut dire chaleur. Et bien non. En fait, il faut lire entre les lignes : chaud veut dire froid et pluie en langage de mathématiciens boutonneux vicieux en charge d'analyser le ciel via des modèles mathématiques complexes. Il faut comprendre. Et les voyageurs d'affaires qui traversent le monde ne savent pas non plus à quels saints se vouer ! La misère. Prenez un sympathique Breton qui va pour un rendez vous en Chine. On lui dit que - grosso modo - c'est l'été. Costume léger et chemisette dans la valise. Que nenni. Inondations et pluies torrentielles. Il faut doubler le contenu de sa valise si l'on ne veut pas être surpris par une tempête de neige au Sahara ou un lâcher de grêlons maousses aux Maldives. Comment éviter une tempête de sable au Québec et des routes gelées au Kenya ? Voilà en gros la problématique du voyageur qui ne sait quelle surprise lui réserve la météo à son arrivée. Sans aller au bout du monde prenons l'exemple d'un Brestois qui va à Nice. Il part de chez lui, 17 °. Il arrive à l'aéroport de Nice : 31 °. Tout est dit. Exit le manteau et le pull, place au bermuda et au T-shirt. Avouez qu'il n'y a plus de saison. Ma grand mère avait raison, ce sont les bombes !
Il reste que pour illustrer le propos, les Japonais viennent comme tous les ans d'interdire le port de la cravate et de la veste au bureau. Des accessoires qui conduisent à pousser la clim à fond. Pas bon pour réduire la consommation d'énergie. Idem dans les grands cabinets américains et les banques de la côte Est, victimes d'une canicule exceptionnelle. Par contre, ici à Paris, vous pouvez rallumer le chauffage et ressortir les phoques en laisse . D'ici à ce que la Seine gèle, y'a pas loin !

Marc Dandreau