Journée internationale des personnes handicapées: le voyage d’affaires peut mieux faire

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A l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, célébrée lundi 3 décembre, il n'est pas inutile de rappeler que la plupart des entreprises se donnent, bien souvent, bonne conscience en se contentant de cocher les cases nécessaires pour se couvrir si quelque chose devait mal tourner pour leurs voyageurs et négligent les complexités et le niveau de risque accru pour les voyageurs d'affaires handicapés.

Les attitudes à l'égard des personnes handicapées varient considérablement à travers le monde. Le voyageur et les personnes responsables de sa sécurité doivent prendre le temps de faire des recherches et de se familiariser avec les attitudes locales. Comprendre comment les personnes handicapées peuvent être accueillies par les gens du pays afin que les voyageurs puissent se préparer mentalement avant le voyage. Les voyageurs peuvent discuter de leurs appréhensions avec un conseiller qualifié. Ils doivent, également, avoir accès à des guides culturels avec des liens, des numéros de téléphone et d'autres outils qui peuvent les aider à déterminer le niveau d'aide dont ils peuvent avoir besoin.

Le voyageur doit connaître les difficultés qu'il peut rencontrer. Avant le voyage, il faut communiquer clairement les besoins du voyageur handicapé aux compagnies aériennes, aux hôtels, aux sociétés de transport et de sécurité. Il n'est pas inutile,non plus, de préciser le moyen de communication préféré du voyageur, comme les gros caractères ou le braille.

Les voyageurs devraient vérifier auprès des compagnies aériennes et des services de voyage si leurs médicaments sont autorisés dans le pays où ils se rendent et s'il est possible d'en acheter davantage s'ils n'en ont plus. De même, établir de manière proactive quel type d'accessibilité sera disponible sur les vols, dans les logements et ailleurs. Par exemple, les voyageurs ayant des difficultés respiratoires doivent savoir que les bouteilles sous pression attachées aux appareils respiratoires peuvent être affectées lorsque l'avion vole plus haut et que la pression change. Les personnes en fauteuil roulant doivent savoir que leurs fauteuils seront rangés dans la soute et qu'ils auront donc besoin d'aide pour monter à bord de l'avion et en descendre.

De même, il est nécessaire de s'assurer que les réservations d'hébergement sont adaptées aux besoins du voyageur, comme des hôtels avec ascenseurs, un accès au rez-de-chaussée, la proximité d'une aide médicale, un réfrigérateur pour les médicaments, un téléphone accessible, des barres d'appui et une douche accessible.

Malheureusement, les voyageurs handicapés doivent se préparer à la déception, car il y aura certainement des choses qu'ils ne pourront pas faire à l'étranger. On peut s'attendre à ces limites, mais certaines peuvent être plus subtiles et inattendues.

Les voyageurs à mobilité réduite ne seront probablement pas surpris d'apprendre qu'il n'y a pas d'accès en fauteuil roulant aux pyramides de Gizeh. Cependant, les voyageurs ne s'attendent pas toujours à ce que le climat local ait un impact important sur les personnes souffrant de problèmes de peau, en fauteuil roulant, d'albinisme ou d'autres maladies.

Lorsque l'on évoque les défis auxquels sont confrontés les voyageurs d'affaires handicapés, l'éducation joue un rôle aussi important que la gestion des attentes, tant pour le voyageur que pour l'organisation dans son ensemble. Il n'est pas judicieux de traiter les voyageurs handicapés comme des fardeaux ou des difficultés bureaucratiques, mais plutôt comme des atouts. Il est du devoir de diligence de l'entreprise de s'assurer que les voyageurs handicapés sont traités avec considération, égalité et respect, qu'ils profitent d'un voyage d'affaires réussi et qu'ils rentrent chez eux en toute sécurité.