KLM va devoir se serrer la ceinture

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Après Air France, c'est au tour de KLM d'engager un vaste plan d'économies pour améliorer ses résultats. Pour Pieters Elbers, le nouveau DG de la compagnie, ce sont 700 millions d'euros sur cinq ans qui devront être économisés sur les coûts actuels d'exploitation. Parallèlement, la compagnie franco-néerlandaise veut aussi poursuivre son plan d'investissement qui vise à améliorer la qualité de ses services à bord.

Selon le journal néerlandais Zakenreis Magazine, la hausse de productivité à atteindre reste modeste: 4 % et ce, sans qu'aucun licenciement ne soit prévu. Seul le simple gel des embauches sur la même période est acté. Mais le nouveau patron de KLM reste prudent et s'attend à une possible dégradation des résultats en raison d'une très forte concurrence dans l'univers du transport aérien et à une baisse permanente du prix des billets d'avion. Alexandre de Juniac, le patron du groupe Air France/KLM, qui a fait le voyage d'Amsterdam à la fin du mois de novembre pour présenter le plan Perform 2020, n'a pas caché aux dirigeants que les enjeux à venir demandaient un engagement important de l'ensemble du personnel.

Pour autant, KLM est loin de la situation financière d'Air France. Avec un excédent d'exploitation de 265 millions au troisième trimestre 2014, la compagnie est dans le vert, même si elle reconnaît que les résultats sont inférieurs à ceux attendus et que les prévisions à venir n'étaient pas forcément très bonnes. Mais Peter Elbers s'est voulu rassurant auprès des cadres en évoquant les investissements qui permettraient à la compagnie de rester innovante  en matière d'accueil et de services à bord. Il a souligné l'excellente réputation de la compagnie néerlandaise. Mais il est resté discret sur le fait qu'en cas d'échec du plan d'économies, il faudrait sans doute tailler dans la masse salariale pour atteindre les objectifs fixés.