L’Espagne privatise son contrôle aérien

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L’Espagne vient de privatiser le contrôle aérien de 13 de ses aéroports dont Séville et Valence. Ce projet, impopulaire lors de son annonce en décembre dernier, devraient générer des économies pour le gouvernement mais pourrait également provoquer quelques remous dans le ciel ibérique pendant les prochains mois.

Malgré, les troubles nés à l’annonce de la privatisation de son ciel en décembre dernier, l’Espagne poursuit son projet. Elle vient de privatiser les services de contrôle aérien de 13 aéroports. L’entreprise Ferronats sera chargée des tours de contrôle d'Alicante, Valence, Ibiza, Sabadell, Séville, Jerez, Vigo, La Corogne, Melilla et Cuatro Vientos. Saerco, elle, s’occupera des aéroports de Lanzarote, Fuerteventura et La Palma, dans les îles Canaries. Les deux entreprises qui ont signé des contrats de 5 ans prolongeables d’un an, débourseront chacune 18,1 millions d'euros par an. L’Etat espagnol ferait ainsi une économie de presque 50% par rapport aux coûts annuels d'Aena, l’organisme public de gestion aéroportuaire. D’ailleurs, d'ici la fin de l'année, le gouvernement aimerait également privatiser cette dernière à hauteur de 49%. À terme, elle amènerait la libéralisation du contrôle aérien d’une partie des 47 aéroports hispaniques.
Les employés des 13 aéroports auront le choix entre poursuivre leur activité professionnelle au sein du repreneur ou rester à Aena en partant dans un autre aéroport. Au vu de la levée de boucliers qu’avait engendré ce projet et les très bonnes conditions de travail en place chez Aena, il est probable que les salariés préfèrent la deuxième solution. A leur arrivée, Ferronats et Saerco vont devoir former de nouveaux contrôleurs aériens. Une période de transition de plusieurs mois va donc être nécessaire au ciel espagnol pour digérer ces changements.