L’IATA dévoile son contrôle passager du futur

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Depuis le temps que l’IATA en parlait, il fallait bien donner un visage à ce checkpoint du futur évoqué régulièrement par l’Association. Et l’occasion était trop belle, avec l’organisation de son assemblée générale à Singapour, qui aura donc dévoilé le premier prototype d’un système basé sur le scanner de l’iris et les informations des passagers. Objectif : réduire les files d’attentes et les contraintes imposées par les contrôles de sécurité.

L’IATA dévoile son contrôle passager du futur
Concrètement, selon le système présenté par l’IATA, les voyageurs se voient répartir en trois files : «Passager connu», «Normal» ou «Sécurité renforcée», en fonction des informations communiquées aux autorités. L’étiquette ainsi apposée sur chaque voyageur serait mémorisée par une puce sur le passeport ou autre document de voyage, et déterminée par une estimation du risque réalisée par le gouvernement avant l’arrivée du voyageur. «Les checkpoint d’aujourd’hui ont été conçus il y a une quarantaine d’années pour arrêter les pirates transportant des armes métalliques», rappelle Giovanni Bisignani. Le Directeur Général de l’IATA, en passe de quitter ses fonctions, laissera la gestion de l'implantation à son successeur mais le concept en est bien avancé : «Passer d’un système qui recherche les mauvais objets à un système qui peut trouver les mauvaises personnes». C’est sur ce point que l’IATA devra sûrement convaincre les autorités et l’opinion. Car l’identification de ces mauvaises personnes reste finalement assez floue. Il s’agirait des «passagers sur lesquels moins d’informations seraient disponibles, qui seraient sélectionnés au hasard, ou qui représenteraient un risque jugé élevé». Une classification qui pourrait bien diviser l'opinion, étant donné les excès discriminatoires et les risques pour la protection de la vie privée auxquelles elle ouvrirait la porte.