L’Inde interdit à ses compagnies aériennes de payer la taxe carbone

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Après la Chine, c’est au tour de l’Inde d’interdire à ses compagnies aériennes de se soumettre à la nouvelle réglementation de Bruxelles sur la taxe carbone. New Delhi envisage également d'annuler ses commandes chez Airbus.

L'Inde interdit à ses compagnies aériennes de payer la taxe carbone
Pour l’Inde, il n’est pas question que les compagnies aériennes s’acquittent de la taxe carbone européenne. «Même si l'Union européenne a demandé aux transporteurs indiens de fournir leurs données sur les émissions (de CO2) de leur flotte d'ici au 31 mars 2012, aucun transporteur indien ne s'y pliera, conformément aux directives du gouvernement», a affirmé le ministre de l'Aviation civile, Ajit Singh devant le parlement de son pays le jeudi 22 mars 2012. Il a ensuite conclu ; «l'imposition de la taxe carbone ne s'applique donc pas». Une telle déclaration n’est pas vraiment une surprise. Un haut responsable gouvernemental indien avait indiqué à Reuters le 19 mars dernier que New Delhi envisageait des représailles à l’exemple des annulations de commandes chinoises «Il y a beaucoup de mesures que nous pourrions prendre si l’Union européenne ne revenait pas sur ses demandes. Nous avons le pouvoir de l’économie. Nous ne saignons pas autant qu'eux».
Entrée en vigueur le 1er janvier 2012, cette taxe qui demande aux compagnies aériennes effectuant des vols dans l’UE sans distinction de nationalité de payer pour l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 dans l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique. Cette mesure a rencontré une forte opposition sur la scène aéronautique internationale, et des voix se font également entendre sur le sol européen.