L’Iran veut devenir la nouvelle route aérienne de la soie

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Face à Turkish Airlines qui amplifie ses vols au départ d’Istanbul, Iran Air veut aujourd’hui revenir dans la cour des grands. Persuadé que le transport aérien est la clé de la notoriété internationale, le gouvernement iranien veut développer la compagnie nationale et l’envoyer sur tous les continents du monde.

La plupart des experts de l’aérien n’ont jamais caché que la prochaine grande bataille économique se passera dans les airs. Le développement spectaculaire des compagnies du Golfe, associé à celui des transporteurs américains ou encore à celui des compagnies installées aux portes de l’Asie donne une idée de ce qui nous attend.
 
Le Ministre iranien des transports est clair, il veut dans un premier temps, faire de l’aéroport de Téhéran la plaque tournante des liaisons entre l’Europe et l’Asie. Voilà pourquoi ADP regarde avec intérêts les opportunités de business nées de la visite d’Etat iranienne à Paris ce dernier week-end de janvier.
 
L’achat de 114 appareils chez Airbus, engagé lors de la vie du président iranien Hassan Rouhani, laisse entrevoir la volonté du pays de s’implanter très rapidement sur des destinations demandées par les Européens comme Beijing, Shanghai, Mumbai ou New Delhi. Mais la relance de l’international ne fait pas oublier les besoins immenses en matière de vols domestiques. En faisant l’acquisition de 40 avions ATR, la République des Mollahs veut aussi ouvrir le pays sur le reste du monde. Hassan Rouhani l’a bien laissé entendre: "L’Iran prendra toute sa place dans l’économie mondiale pour redevenir une étape incontournable aux portes de l’Asie et du Continent indien".