L’UNCC monte au créneau contre uberPOP

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Avec le nouveau service uberPOP, tous les conducteurs de la capitale peuvent devenir chauffeur de taxi le temps d’un trajet, s’ils le désirent. La jeune association l’Union Nationale des Chauffeurs Courtois (UNCC) ne voit pas cette nouvelle offre de covoiturage parisien d’un bon œil.

Avec son service de covoiturage uberPOP, la compagnie Uber fait grincer les dents des professionnels. L’Union Nationale des Chauffeurs Courtois fondée en janvier pour être le trait d’union entre les taxis et les VTC, alerte les clients et le gouvernement «face aux problèmes évidents d’assurance et de travail dissimulé» que crée cette nouvelle offre. «Chez uberPOP, tous les chauffeurs seront des particuliers : dans ce cas qui sera responsable de la sécurité à garantir au client ?», s’interroge l’association. Elle rappelle que «le transport public de personnes à titre onéreux exige de souscrire à une police d’assurance professionnelle». Son Vice-président ajoute «de nombreux chauffeurs s'inquiètent de la pression financière supplémentaire qui viendrait dégrader encore un peu plus leurs conditions de rémunération. La réduction des marges se faisant à leur détriment on ne peut que redouter une forme d'incitation à la non déclaration de revenus». En outre, l'organisation interpelle les pouvoirs publics sur le risque de développement d’un «racolage électronique institutionnalisé» qu’encouragerait cette nouvelle pratique à Paris, à proximité des gares et des aéroports dans un climat de tension extrême. «Il s’agit d’un véritable appel d’air aux taxis clandestins sans emploi en quête de revenus faciles, ainsi qu’au recyclage de chauffeurs radiés par la Préfecture pour comportements fautifs préjudiciable à la clientèle, tout comme aux professionnels de la route, taxis comme VTC», insiste Pierre Peyrard, Président de l’UNCC.

L’Union s’interroge également sur les tarifs. «Le prix forfaitaire n’est pas clairement annoncé à la commande pour le service VTC, comme stipulé depuis le décret du 30 juillet 2013» ajoute Yanis Kiansky. Secrétaire Général de l’UNCC. De plus, l'association dénonce une concurrence agressive à l’égard des chauffeurs de taxi dont le montant de la course minimum (6,86 €) fixé par le Ministère de l’Economie et des Finances est supérieur à celui de la course minimum (4 €) affiché par la société UBER dans son communiqué pour le service uberPOP.