L’aéroport de Marseille et Libération s’affrontent sur Ryanair

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Selon le journal Libération, Ryanair recevrait des subventions cachées de l’aéroport de Marseille Provence pour installer ses avion sur le tarmac de la cité phocéenne au travers d’un contrat d’achat d’espaces publicitaires. La chambre de commerce de Marseille (CCIM), gestionnaire de l’aéroport, dément ces allégations.

L'aéroport de Marseille et Libération s'affrontent sur Ryanair
Après l’enquête ouverte en juillet par la Commission européenne, l’aéroport de Marseille trouve son nom une nouvelle fois associé à une possible malversation financière. Dans son édition du 30 septembre, Libération s’est penché sur les relations qui lient la Chambre de Commerce de Marseille, gestionnaire de l’aéroportn à la compagnie Ryanair. Les documents confidentiels obtenus par le journal indiqueraient que la CCIM subventionne la compagnie au travers d’achat d’espaces publicitaires sur le site de Ryanair pour l’attirer sur son tarmac. Le contrat, signé en 2006, prévoit que l’aéroport verse 6,8 millions d’euros sur cinq ans auxquels s’ajoutent, s’il est reconduit, 14,5 millions sur dix ans pour que Ryanair assure la promotion de la destination sur son site. La technique est classique mais selon le journal ces tarifs seraient en fait loin des prix du prix du marché. De plus, il est précisé dans le document que cet accord repose sur la présence de 4 avions Ryanair à Marseille et l’exploitation de 14 lignes. Une clause qui pose également des questions.
L’aéroport de Marseille assure dans un communiqué que le contrat d'achat d'espaces publicitaires ne s'apparente en rien à une subvention et qu’il a fait l'objet d'un marché public dûment approuvé par la Commission Nationale des Marchés publics de l'Etat, pour un montant de 6,7 millions d'euros sur 5 ans. Il rappelle que ces publicités contribuent au bon remplissage des avions, à la pérennité des lignes aériennes ouvertes et au succès des retombées économiques qu’elles génèrent. Le contrat publicitaire passé avec Ryanair coûterait environ 1 euro par passager alors que ces derniers rapporteraient 7 euros à l’aéroport. Les voyageurs Ryanair apporteraient également 314 euros chacun de retombées économiques à la région. Encadré par une réglementation européenne et française, ce type de contrat serait, selon le CCIM aujourd’hui fréquent, utilisé par tous les aéroports et conclu avec n’importe quel type de compagnie aérienne, qu’elle soit low-cost ou traditionnelle.