L’augmentation du volume d’expatriés va conduire l’entreprise à revoir ses process de travail à l’international

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D’après une étude réalisée par The Economist Intelligence Unit en partenariat avec Regus, les entreprises internationales prévoient de créer plus de postes d’expatriés dans les cinq prochaines années. En raison de la stagnation de la demande sur les marchés occidentaux, la course au développement en Chine, en Inde et sur d’autres marchés émergents s’intensifie. D’après cette étude réalisée auprès de 418 dirigeants à l’international, près de quatre entreprises sur dix (39%) prévoient d’envoyer plus d’expatriés à l’étranger dans les cinq prochaines années, contre seulement 13% des entreprises ces deux dernières années.

L'augmentation du volume d'expatriés va conduire l'entreprise à revoir ses process de travail à l’international
Moins de voyages d'affaires, plus d'instalations à l'étranger ? La tendance à expatriation est à la hausse ces deux dernières années. Le besoin de décentraliser le "savoir" et les transferts de technologie conduisent les sociétés à s'ouvrir à de nouvelles affectations. D'après cette étude,
  • Les cadres sont motivés par l’idée d’une affectation internationale et mobile. Quatre cadres sur cinq estiment que leur expatriation sur un « marché émergeant important » serait un plus pour leur carrière.
  • Les entreprises sont plus à même d’envoyer des expatriés en Chine, en Inde et dans la zone Asie que dans tout autre pays émergeant du monde. Le Moyen Orient, la Russie et l’Europe de l’Est sont les autres destinations les plus courantes.
  • Les entreprises qui forment sur place les collaborateurs issus des marchés émergents afin de les préparer en quelques semaines ou mois à des postes de cadres supérieurs sont de plus en plus nombreuses à adopter cette solution qui leur revient moins chère que d’expatrier durant des années leurs collaborateurs aux salaires élevés.
  • De nombreuses entreprises ne tiennent pas leurs promesses quant aux promotions fulgurantes de leurs collaborateurs au terme d’un séjour à l’étranger. Il en résulte une sérieuse perte en expertise et en connaissances étant donné qu’une fois rentré, un nombre significatif de cadres quitte l’entreprise dans les 12 à 18 mois.
  • Auparavant, les cadres en mission étaient issus des rangs supérieurs de la hiérarchie – aujourd’hui, les collaborateurs envoyés à l’étranger, émanent de toutes les couches hiérarchiques. Les étudiants diplômés y souscrivent: ils sont 80% à vouloir aller à l’étranger.
  • Trois expatriés sur neuf pensent que leur entreprise ne tient pas assez compte des particularités de l’environnement professionnel local dans lequel ils évoluent. Une personne sur trois se plaint d’une ingérence excessive.
  • Plus de la moitié des expatriés sont envoyés en mission pour une période de deux à cinq ans. Mais les pratiques flexibles, à l’instar des affectations à court terme ou très court terme, sont en nette augmentation.
  • Près des trois quarts des sondés pensent que la « sensibilité interculturelle » est la qualité la plus importante d’un expatrié. Toutefois, seulement 46% des sondés pensent que l’apprentissage d’une langue étrangère soit plaisant.
L’étude « Up or out: Next moves for the modern expatriate » est disponible gratuitement ici

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