L’avion sans pilote existerait-il déjà ?

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Si notre édito d’hier vous a fait sourire, force est de remarquer que certaines de nos informations dataient un peu. Dans un très long mail adressé par un lecteur qui souhaite garder l’anonymat en raison de son passé dans l’industrie de l’armement, nous découvrons que cette notion de «prise de contrôle à distance» des avions que nous évoquions serait une réalité équiperait déjà certains appareils.

Si la rumeur prête à US Force One, l’avion présidentiel américain, de tels équipements, notre lecteur nous précise qu'au début des années 90 plusieurs pays, dont Israël, travaillaient déjà à de tels équipements pour lutter contre les attentats terroristes naissants. Et de préciser le détail de ces équipements : «On sait par exemple que des avions d’El Al sont déjà équipés de leurres anti missiles mais on ignore, faute d’avoir pu le vérifier, si effectivement, ils disposent aussi d’un système de pilotage automatique permettant le contrôle à distance. On peut supposer qu’un tel équipement existe si l’on en croit les indiscrétions livrées il y a deux ans par un journaliste israélien. On peut aussi imaginer qu’Israël n’a pas travaillé seul à ce projet et que les américains étaient impliqués dans ces recherches. Ce qui est certain, c’est que l’industrie française de l’armement s’est intéressée aux drones en pensant qu’à terme, le système pouvait être étendu à l’aviation civile. Plusieurs projets en ce sens ont été engagés, même si peu de résultats ont été communiqués. De fait, Boeing, qui a toujours nié la faisabilité d’un tel système a reconnu l’an dernier que les évolutions technologiques était si rapides que l’on pouvait penser que l’avion sans pilote était pour demain ».
Qu’en penser ? Bien malin celui qui pourrait affirmer avec certitude que tout est prêt. Mais dire le contraire n'est pas possible non plus! De là à voir ces projets se développer dans l'aviation commerciale, il y a un pas. Car il reste à savoir ce qu'en penseront les passagers, voyageurs d'affaires et entreprises en tête. Si ils et elles ne font pas confiance à un tel système, la compagnie qui se risquerait à le lancer se casserait forcément les dents. Pour l'heure, c'est sûr, rien ne vaut le pilote aux commandes!

Hélène Retout