L’hôtellerie, le point de convergence de toutes les TMC!

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Longtemps délaissée dans le reporting, faute de possibilités d’obtenir des éléments statistiques fiables, l’hôtellerie fait désormais l’objet des recherches de toutes les statistiques. Manifestement, la crise accélère le mouvement !

Au moment de la naissance de l’Association Française des Travel Managers, il y a presque 5 ans, tous les ateliers et débats évoquaient à un moment où un autre la difficulté de réunir des informations détaillées et fiables de l’hôtellerie. Emiettement des marchés, dispersion des informations, tous les acheteurs et Travel Managers se plaignaient des mêmes carences statistiques. D’évidence, ce constat n’est pas resté inaperçu et au moment où toutes les entreprises lissent et re-lissent leur budget, cet écueil ne pouvait pas rester plus longtemps comme un caillou dans la chaussure des chasseurs d’économies. Le dernier Baromètre Amex le soulignait, 54 % des acheteurs placent ce secteur sous surveillance accrue, et 6 entreprises sur 10 le définissent comme une priorité des mois à venir. Résultat, depuis quelques semaines, chacun dégaine son outil de fiabilisation et de suivi des données. Cela donne un CWT Hotel, un HotelBook pour Frequent Flyer Travel Paris ou encore une solution développée avec HCorpo pour American Express. Autant d’outils de suivi, de réservation ou de reporting censés cadrer la dépense et permettre ainsi à la fois une identification des dépenses et un contrôle de la politique voyages de l’entreprise.

Cela veut il dire que les voyageurs d’affaires eux-mêmes intégreront vraiment les règles de leur société pour leur choix d’hébergement ? Ce n’est pas certain ! Beaucoup soulignent que l’hôtel 2 ou 3 étoiles référencé coûte plus cher que l’hôtelier indépendant qui les accueille. Certains font valoir que l’hôtel de chaine est plus loin que leur Hôtel des deux Canards préféré, celui qui leur évite de prendre un taxi pour se rendre aux rendez-vous. Autant de bonnes – ou fallacieuses – raisons de sortir du cadre pour garder son quant à soi et son libre-arbitre ! Seule solution : traquer la dépense réellement réalisée et surveiller les notes de frais… en n’oubliant pas les petits à-côtés qui, de wifi en note de bar, peuvent saler la facture. Nul doute que, dans ce secteur, il y a un vrai travail à faire pour une intégration réelle de toutes les données.

Annie Fave