La CGT ne veut pas d’hôtesses de l’air enceintes à bord des avions

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Dans un communiqué adressé à la presse et au Ministre des Transports, la CGT refuse de voir des hôtesses de l’air enceintes à bord des avions. Jusqu’ici protégées par la réglementation française (Arrêté du 04 septembre 2007) qui imposait l’inaptitude temporaire des PNC (Personnels Navigants Commerciaux ou hôtesses de l’air) dès le début de la grossesse, la CGT rappelle que le gouvernement français prévoit de supprimer cette protection, en se pliant à la nouvelle réglementation européenne sur l’aptitude médicale, qui rend aptes au vol les hôtesses enceintes jusqu'à 16 semaines de grossesse.

La CGT précise que «lors de l’élaboration des textes européens la commission européenne et l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) ont ignoré les meilleures pratiques en la matière, ainsi que les propositions des représentants des salariés, basées sur des rapports médicaux qui exposent clairement les incompatibilités et les interactions entre la grossesse et le milieu aéronautique».

Le syndicat précise également les conditions de travail très pénibles chez le PNC (effets de la pressurisation, vibrations, décalages horaires, travail de nuit, stress, station debout prolongée, amplitudes de travail pouvant aller jusqu'à 17h30, manipulations de charges lourdes…) peuvent elles-mêmes être à l’origine de ces complications. Sans compter les risques importants liés aux expositions cosmiques et ionisantes, ainsi qu’aux maladies tropicales et aux épidémies.

Les hôtesses enceintes bénéficient aujourd’hui de reclassement au sol durant leur grossesse. Mais les suppressions des postes au sol, liées aux politiques d’externalisation des services, et les pertes de rémunération qu'elles subissent, seront « prétextes à leur maintien en vol, tout ceci au mépris des législations nationales et européennes visant l’égalité homme - femme et la protection de la santé de la femme enceinte», explique le syndicat.