La CGT préfère Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes

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Les opposants de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont un argument supplémentaire. La CGT de Loire-Atlantique s'est prononcée pour le maintien de Nantes-Atlantique, craignant les conséquences sociales et économiques du transfert sur les salariés. L'organisation déplore également le flou entourant les conditions de ce déménagement du sud vers le nord de la ville.

La CGT AGO (Aéroports du Grand Ouest), a indiqué le 1er avril 2015 qu'elle préférait le maintien de l'aéroport de Nantes-Atlantique et son réaménagement à un transfert vers les pistes de Notre-Dame-des-Landes. «Le débat a été intense pour dégager une unanimité. Nous avons étudié les dossiers de Nantes-Atlantique et Notre-Dame-des-Landes à travers les prismes de l'environnement, de l'emploi, de la sécurité aérienne... en dehors de tout regard militant. Le maintien nous paraît plus en phase avec les valeurs de la CGT que le transfert à Notre-Dame-des-Landes», ont expliqué Sarah Lecomte, secrétaire de l'union locale Sud-Loire, et Yves Ardil, conseiller technique de la CGT d'Aéroport du grand Ouest (CGT AGO) à Ouest-France.

L'organisation demande toutefois que l'aéroport nantais actuel subisse des améliorations en termes de sécurité, d'entretien ou encore d'accès aux transports publics «Vinci a laissé volontairement la plateforme aéroportuaire à l'abandon, sans investir, pour justifier le transfert», assurent Sarah Lecomte et Luis Robin, secrétaire CGT AGO. Le syndicat remarque également que le volet social du projet n'a pas été clairement traité par les autorités et le gestionnaire de la plate-forme «Nous avons questionné l'État et Vinci sur les conditions sociales du transfert, les éventuelles contreparties, la mobilité forcée ou non. Aucune réponse ! Mutisme de l'État, flou artistique de Vinci, on se heurte à un vrai refus d'en parler», indique Luis Robin.