La CGT répond au plan Transform 2015 d’Air France

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La tenu du Comité Central d'Entreprise d'Air France a été l'occasion le 30 mars dernier d'un véritable débat autour du plan Transform 2015 présenté par l'entreprise. Dans un long communiqué, la CGT conteste désormais l'intérêt et le bien fondé de ce plan. Nous reproduisons ci dessous les différents arguments de l'organisation syndicale.

La CGT répond au plan Transform 2015 d'Air France
"La direction d’Air France n’aime pas se remettre en cause et c’est certainement le plus gros défi à surmonter dans la situation actuelle de turbulences que traverse l’entreprise.
- D’un côté, les salariés sont invités à grands coups de propagande managériale à renoncer à une partie de leurs acquis et à leur niveau de vie ;
- De l’autre côté, des dirigeants qui sont arc‐boutés sur leurs privilèges auto attribués (billets GP très très attractifs, retraites complémentaires payées par l’ensemble des salariés, voitures de fonctions, …).
La CGT, avant de pouvoir s’engager dans un processus de discussions avec l’employeur, réclame en vain un audit de la dette de l’entreprise et un véritable projet porteur d’avenir pour Air France mais aussi pour ses salariés. Les emplois de chacun doivent être préservés sous peine d’entrer dans un chaos social destructeur pour l’ensemble de l’entreprise.

Un accord de cadrage très intéressant….pour l’employeur
L’entreprise, grâce à la signature d’un accord de cadrage avec une majorité de syndicats, s’auto‐congratule dans la presse sur le thème de l’adhésion syndicale à son plan d’économies et de gains de productivité. Cet accord fait avaliser (avaler ?) le fait que nous sommes la seule «variable d’ajustement».
Rappelons au passage que la direction récompense les signataires de tout accord par des moyens syndicaux supplémentaires. Dans le même temps, ces 4 dernières années, la politique de l’entreprise a été de réduire drastiquement les moyens des syndicats pour tenter de les rendre plus dociles…. en espérant les contraindre à signer des accords afin de récupérer des heures de mandat au titre de la « politique contractuelle ».

Les « pré‐projets » dévoilés dans la presse
En parcourant la presse économique, nous avons pu prendre connaissance des prémices de la deuxième phase du plan Transform 2015. Sans surprise, les réflexions à voix haute de notre PDG sont loin de nous rassurer puisqu’il est question de la mise en oeuvre d’une éventuelle sous‐marque d’Air France pour opérer sur le court et moyen courrier. Une sousmarque que notre direction voudrait voir peuplée de sous‐salariés…

Alexandre de JUNIAC n’en fait pas mystère, la sous‐traitance n’est pas un sujet tabou pour lui, ce qui augure, si nous laissons faire, d’une accélération de la baisse des effectifs Air France. Productivité accrue + sous‐traitance = dégradation des conditions de travail, aggravation des risques psychosociaux et recul de l’emploi Air France."