La Cour des Comptes n’aime pas la DGAC

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Après avoir dénoncé l’an dernier une «action sociale généreuse et coûteuse» de la Direction Générale de l’Aviation Civile, la Cour des Comptes épingle cette fois le «recours excessif à l’emprunt et le manque de transparence financière» de l’organisme public.

Le document date du 20 janvier mais il n’a été publié que ce 13 avril, après l’examen par les secrétaires d'Etat chargés du Budget, Christian Eckert, et des Transports, Alain Vidalies, qui affirment que les recommandations de la Cour des comptes "convergent avec les actions engagées ou déjà mises en place" par la DGAC et que "les ajustements" sont déjà en cours.

Il n’empêche, l’analyse de Didier Migaud fait mal puisque le Premier président de la Cour des Comptes souligne "des coûts d'exploitation difficilement maîtrisés et un coût croissant de l'endettement". La dette de la DGAC aurait augmenté de 46 % entre 2008 et 2014, et servi par ailleurs servi à financer les dépenses de fonctionnement aux dépends des investissements, une situation pour le moins curieuse pour un organisme public. Poursuivant son examen, la Cour souligne des difficultés de trésorerie à très court terme constante, et elle estime que le suivi des investissements programmés manque "de lisibilité, de fiabilité et de transparence budgétaire » et l'information transmise au Parlement est jugée "insuffisante" et "très partielle".

Dont acte, mais puisque cette situation est manifestement ancienne, pourquoi la pointer aujourd’hui seulement, alors que la Cour a déjà examiné la gestion de la DGAC l’an dernier?