La DGAC planche sur l’avenir de l’aéroport de Nantes-Atlantique

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Avec l'arrêt du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une question s'est imposée : comment réaménager Nantes-Atlantique pour qu'il absorbe la hausse de trafic aérien prévue dans la région ? La DGAC planche sur le dossier et envisage notamment la construction d'une deuxième aérogare.

L'arrêt du projet de Notre-Dame-des-Landes conduit la DGAC à revoir l'avenir aérien de la région nantaise. Pas de projets concrets ou de chiffrage de budget précis pour le moment, uniquement des pistes de réflexion et de travail.

Ainsi, tablant sur un trafic annuel de 9 millions de passagers pour l'aéroport de Nantes, l'organisation indique dans un document de travail obtenu par Ouest France que des réaménagements vont être nécessaires, dont certains "à prévoir rapidement".

Parmi ceux à réaliser dans un avenir proche, la DGAC évoque la construction d'une nouvelle aérogare de 35 000m² permettant à la plate-forme d'augmenter sa capacité jusqu'aux 7 à 9 millions de voyageurs visés. Elle conseille aussi la modernisation du bâtiment actuel. Elle explique : "deux niveaux de qualité de service peuvent être envisagés à Nantes", à condition de "séparer les aérogares".

L’Aviation civile détaille les atouts de cette solution "Des aérogares de plus petite taille, un positionnement plus facile des équipements, un trafic adapté à Nantes où le low-cost représente environ 50%". Toutefois, deux terminaux imposent "des surfaces plus importantes" et entrainent la "complication des correspondances" et "une tarification différente pour les compagnies". 

La DGAC chiffre sommairement le coût de construction à 1500€ le m² pour un aérogare low-cost et le double pour un bâtiment dédié aux vols traditionnels.

Un allongement de la piste envisagé
La DGAC prévoit "la correction du profil et le renforcement" de la piste actuelle. Elle préconise l’allongement de la piste vers le Sud, sans indiquer de distance. Le projet nécessiterait également "le renforcement et la reconstruction, selon les sections, du taxiway".

La création d'une piste transversale Est-Ouest a également été étudiée mais ce scénario a toujours été rejeté par le passé car il demanderait des "acquisitions foncières très importantes".

Mais il faudra tout de même acheter de nouvelles terres. La DGAC reconnaît que l'espace de la plate-forme actuel ne sera pas suffisant pour développer des installations pour 9 millions de passagers.

De plus, l'organisation table sur le lancement de la concertation publique sur le réaménagement de Nantes-Atlantique pour début 2019 et l'obtention de la déclaration d’utilité publique (DUP) pour fin 2020.

Le gouvernement a assuré que les travaux de modernisation de l'aéroport de Nantes seraient lancés avant la fin du quinquennat.