La DGCCRF attaque Expedia sur son approche hôtelière

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La DGCCRF - Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) - assigne en justice le groupe Expedia, propriétaire du site internet hotels.com, pour "mettre fin aux déséquilibres constatés dans les relations entre certaines centrales de réservation de prestations hôtelières et les établissements hôteliers" explique le gouvernement qui précise dans son communiqué que "Une assignation concernant une autre centrale de réservation est en cours d’élaboration".

Sous l’impulsion de son Président , le député Razzy Hammadi, la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales (CEPC) a récemment rendu un avis soulignant "l’existence de clauses considérées illicites par lesquelles les centrales de réservation interdisent aux hôtels de proposer directement aux consommateurs des tarifs plus attractifs que les leurs (clauses dite de parité tarifaire ), ou encore par lesquelles elles imposent la mise en vente sur leur plate - forme de la dernière chambre disponible". Pour le gouvernement, ces clauses entravent significativement la liberté commerciale des hôtels et restreignent la concurrence. Une idée dogmatique si l'on regarde les process de réservation suivis aujourd'hui par les comparateurs. De fait, et Expedia avait déjà réagi sur le sujet "l'hôtellerie française, peu capable de structurer une offre, veut qu'un tiers la prépare mais refuse de payer pour le service. Personne n'oblige les hôtels à souscrire aux services en ligne". Malgré tout la DGCCRF poursuit et souligne qu'une autre assignation est en cours de préparation contre une autre centrale et "devrait intervenir d’ici la fin de l’année". Pour Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, «Les plateformes de réservation accroissent le nombre de canaux de distribution, et facilitent pour les consommateurs la comparaison et l’achat des prestations. Mais le gouvernement est également particulièrement attentif à ce que la puissance de marché acquise par ces opérateurs ne donne pas lieu à des abus au détriment de l’équilibre de leurs relations contractuelles avec les établissements hôteliers». Un peu cours pour vouloir mettre l'Etat au centre d'une pure relation B to B....