La FAA ne testera pas le sommeil des pilotes obèses

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L’obésité augmente les risques d’apnée du sommeil. Face à ce constat, la FAA qui souhaite lutter contre les troubles du sommeil des navigants avait décidé de faire passer des tests aux pilotes ayant des problèmes de poids, et au besoin de les traiter s'ils en souffrent. Mais face à l’opposition des pilotes, des médecins et de l’association AOPA (Aircraft Owners and Pilots Association), l’agence a renoncé à son projet.

Début décembre, le comité des transports et des infrastructures avait autorisé la FAA à ajouter un test supplémentaire lors des visites de contrôle des pilotes ayant un indice de masse corporelle supérieur à 40 et un tour de cou d’au moins 17 inches (43,18 cm). Ces navigants aux problèmes de poids devaient être examinés afin de déterminer s’ils souffrent ou non d’une apnée du sommeil, un mal fréquent chez les obèses. Mais, les professionnels de l’aérien et médicaux se sont opposés à ce nouveau test car il détournerait entre autres les médecins de leur travail premier : juger la capacité du pilote à assurer son vol. La FAA a donc décidé de mettre en stand-by cette mesure qui devait prendre effet en janvier. Elle va à la place ouvrir la discussion avec les spécialistes et acteurs du secteur pour trouver une solution mieux adaptée. L’agence américaine assure néanmoins qu’une apnée du sommeil non diagnostiquée peut avoir de graves conséquences sur les navigants et leur travail. Elle ne renonce donc pas définitivement à mettre en place un processus pour dépister et lutter contre ce trouble.