La FNAM inquiète de la grève

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Principale organisation du transport aérien français, la FNAM considère la grève des contrôleurs aériens comme "dommageable" pour le secteur du transport aérien, en pleine restructuration.

La Fnam (Fédération Nationale de l'Aviation Marchande) regroupe tous les acteurs de la chaîne du transport aérien. A la veille d'une grève des contrôleurs aériens, l'organisation "condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel appel à la grève qui couvre le premier week-end de grands départs pour les vacances d’été, d’autant plus qu’à cette période de l’année, les engagements en réservations sont très forts".

Au regard de la situation du secteur en France, dont la santé économique reste fragile, "ce mouvement social va impacter essentiellement, et une fois de plus, les compagnies aériennes françaises et leurs passagers". La FNAM rappelle que "Comme ce fut le cas en 2013 (grève en juin puis en octobre), et encore en janvier dernier, ce nouveau mouvement social, même si ses effets semblent désormais se limiter aux seules dessertes vers le sud, entraînera, au plus mauvais moment de l’année, des perturbations avec retards et annulations de vols et viendra pénaliser les clients, les compagnies aériennes basées en France et leurs sous-traitants".

Depuis 12 ans, le pavillon français ne cesse de perdre des parts de marché et subit un déficit de compétitivité du fait de prélèvements fiscaux et sociaux lourds : application de la taxe Chirac au seul secteur aérien, hausse de la TVA sur le domestique de 7,5% à 10%, taxes et redevances de toutes sortes, autant de retenues qui contribuent à asphyxier économiquement le secteur.

La Fnam "intervient régulièrement pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation très préoccupante du transport aérien. Elle considère que ce mouvement, s’il se concrétise, ne peut que ternir l’image du secteur dans son ensemble et altérer les efforts menés par les compagnies aériennes françaises, et, surtout, par leurs salariés".