La Fédération Nationale des VTC – CSNERT ne veut pas être confondue avec UberPop

284

La Fédération Nationale des VTC – CSNERT se dit en paix avec les taxis mais désapprouve les débordements de la manifestation des taxis du 25 juin dernier. L'organisation, qui représente les VTC issus de la grande remise, souhaite éviter les amalgames entre les VTC légaux et les services de chauffeurs non professionnels. Elle demande aussi au gouvernement de lancer une nouvelle concertation avec les professionnels du transport de personnes pour mettre un terme à la concurrence déloyale des services du type UberPop.

Dans son communiqué du 26 juin la Fédération Nationale des VTC - CSNERT condamne "fermement les violences et vandalismes qui ont eu lieu contre les VTC, exerçant dans le cadre de la loi, et qui vivent en harmonie depuis quatre siècles avec les taxis". L'organisation rappelle que le transport particulier de personnes est assuré en France par environ 12.500 VTC, auxquels on peut ajouter environ 10.000 VLTP dits «Loti» (des véhicules transportant un nombre maximum de 8 passagers) et environ 56.000 taxis. En outre, les VTC légaux se répartissent en deux catégories d’exploitants : les ex «Grande-Remise», (petites et moyennes entreprises, généralement constituées de sociétés établies de longue date ayant plusieurs dizaines de véhicules en parc ) et les artisans à leur compte, travailleurs indépendants dûment enregistrés et autorisés.

La Fédération Nationale des VTC - CSNERT précise que "Parallèlement, se sont récemment créées en ligne, des plates-formes de mise en relation par smartphone entre clients grand public et chauffeurs indépendants ; aucune de ces plates-formes ne dispose ni de véhicules, ni de salariés ; elles sont intermédiaires et se limitent à prendre une commission mais ne s’engagent en rien pour l’emploi obligeant leurs partenaires, chauffeurs indépendants, au statut d’autoentrepreneur pour se décharger de toute contrainte ; aucune de ces plates-formes ne peut être considérée comme VTC, observation faite de leur simple rôle de mise en relation". Elle cite en exemple UberPop, qui constitue pour elle "évidemment une concurrence déloyale et illicite car les règles auxquelles ils dérogent par des procédures dilatoires constituent le socle de notre modèle social".

Elle ajoute "S’il est souhaitable que ces nouveaux services numériques redéfinissent le modèle économique du transport particulier de personnes et obligent les professionnels historiques à innover, ce que personne ne conteste, il importe que les différents opérateurs respectent des règles comparables". L'organisation indique que les conducteurs amateurs ont la possibilité d’exercer légalement le métier et bénéficier d’un revenu complémentaire en s’inscrivant comme artisan VTC. "Cela implique essentiellement une formation de 250 heures et un véhicule de catégorie appropriée. L’amateur de conduite pour compte d’autrui restera alors libre de ses horaires et de travailler pour ses propres clients, pour des professionnels, ou pour des plates-formes d’intermédiation", explique-t-elle.

La fédération "invite le gouvernement à une nouvelle concertation avec les vrais professionnels pour aboutir à une réglementation pragmatique et équitable qui permette une saine concurrence comme elle existait jusqu’en 2009 tout en apportant un service de qualité et à prix raisonnable".