La France a mis en place des mesures de prévention contre le virus Ebola

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La fièvre hémorragique Ebola a déjà fait 83 morts en Guinée. La France a décidé de renforcer son niveau de vigilance sur les risques d’apparition d’un cas de cette maladie dans l’Hexagone

Les autorités sanitaires françaises ont décidé de nouvelles mesures de prévention contre le virus Ebola, en activité actuellement en Guinée, au Sierra Leone et au Liberia. La procédure d'accueil des passagers venant de ces trois pays a été mise à jour sur l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Le document obtenu par le Parisien précise que «dans l'hypothèse où les symptômes se déclareraient lors d'un vol Guinée-Paris, Air France a assuré une information spécifique auprès du personnel navigant de façon à ce que les premières mesures d'isolement d'un passager malade soient mises en place pendant le vol et les autorités aéroportuaires immédiatement alertées». Il a également été demandé aux compagnies de rapatriement sanitaire d’appliquer les protocoles de prise en charge.

Le ministère de la Santé a également transmis un «message d'alerte rapide à tous les établissements». Baptisé Mars, il indique aux hôpitaux la conduite à tenir si un cas «possible» d'Ebola est détecté. «Les prélèvements visant à la confirmation du diagnostic doivent être adressés au Centre national de référence, avec son accord, dans des conditions de transport sécurisées de niveau P4» (le niveau de sécurité le plus élevé). L’institut sera chargé de déterminer s'il s'agit d'un cas ou non. En outre, une liste restreinte de services hospitaliers a été déterminée pour accueillir ce type de patients. Pour mémoire : le ministère des Affaires étrangères a émis une note d'alerte sur la destination Guinée, «en déconseillant de se déplacer ou de séjourner dans la zone de l'épidémie». Un dispositif d'information «plus vaste» serait en préparation.

Interrogée sur ces mesures, la ministre des affaires sociales Marisol Touraine s’est voulue rassurante sur i-Télé. Elle a rappelé qu'il n'y avait «aujourd'hui pas de raison de s'inquiéter particulièrement» en France. Aucun cas suspect n'a été rapporté au ministère.