La SNCF dans une mauvaise passe mais répercutera la hausse de 3% au 1er janvier prochain

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Le groupe SNCF n’échappe pas à la crise et prévoit une «croissance nulle» de son trafic en 2013. Le ralentissement est tel que la compagnie ferroviaire pourrait être dans le rouge pour la première fois depuis 2009. Mais elle répercutera la hausse de 3% de TVA sur les billets dès le 1er janvier 2014

La SNCF dans une mauvaise passe mais répercutera la hausse de 3% au 1er janvier prochain
Les chiffres publiés dimanche par la SNCF confirment les tendances évoquées en septembre : dans un pays où 73% des déplacements se font en voiture, le trafic TER (Transport express régional) n’a pas progressé cette année après une hausse de 5,7% l'an dernier et surtout sur les lignes TGV, les plus rentables, le trafic est en recul. Résultat : la croissance sera nulle cette année, et comme les déplacements se font à budget réduit, les résultats du groupe pourraient être négatifs, en déficit pour la première fois depuis 2009. Malgré tout le groupe conserve ses objectifs et veut réaliser d’ici 2020 une croissance de 3% par an afin d’atteindre un chiffre d’affaires de 35,8 milliards dans 7 ans, contre 28,3 milliards d'euros l’an dernier. Cette croissance est destinée à éponger en partie la dette, qui passerait de 6,8 milliards d'euros à 4,9 milliards en 2020.

Devant les difficultés, la SNCF a quelques idées mais pour commencer, elle s'insurge contre la hausse de TVA qui doit passer de 7 à 10% au premier janvier. Guillaume Pépy demande à ce que "les transports de la vie quotidienne" (TER, Transilien notamment) soient taxés à 5,5%, comme les services de première nécessité mais en attendant, il confirme la répercussion de cette hausse sur les prix des billets : "3% d'un coup, c'est beaucoup, ça interpelle, mais c'est un impôt de l'Etat et nous le répercutons sur les tarifs. Nous n'augmenterons pas les prix, nous, mais les prix des billets augmenteront au bénéfice de l'État de 3%", a longuement insisté le patron de la SNCF devant la presse ce dimanche.
Pour séduire les voyageurs et réduire ses propres coûts, la SNCF compte multiplier les petits prix mais aussi effectuer une « bascule numérique » avec de nouvelles applications pour smartphones et une dématérialisation du titre de transport déjà évoquée ici.