La TSA pourrait supprimer les contrôles d’immigration à l’arrivée aux USA

122

A lire ce titre, on pourrait croire que la TSA, d’une rigueur et d’une prudence extrême, est volontairement provocatrice. Il n’en est rien. L’organisation en charge du contrôle des arrivées sur le sol américain travaillerait à la mise au point d’un système plus sûr, plus simple et moins coûteux que les contrôles physiques aux frontières.

Première étape, le visa ou la demande d’ESTA indispensables pour rentrer sur le territoire. Deuxième étape, le scan du passeport biométrique aux aéroports de départ. Ensuite, c'est à la technologie de prendre le pas. Le système qui serait en phase de test « grandeur nature » sur une base gardée secrète repose sur la technologie sans cesse en évolution de la reconnaissance faciale.

Concrètement la demande d’ESTA ou de visa, associée au scan du passeport biométrique enrichi d’un code de sécurité fourni par les autorités américaines, permet aux ordinateurs de référencer le futur voyageur. L’interconnexion mondiale des ordinateurs des différentes polices du monde, associée aux datas personnelles recueillies en permanence sur le net servent de base à la seconde étape : la mise en place d’une base de données riche, pour chacun d’entre nous, de plus d’un millier d’informations « privées ». Enfin, des centaines de caméras placées dans les aéroports et aux passerelles d’arrivée des avions sont utilisés par un programme de reconnaissance faciale qui met moins de 4 secondes à repérer un suspect fiché.

Toute cette opération devrait permettre d’accélérer l’entrée sur le sol américain et limiter les risques de terrorisme d’autant que le passage en douane est maintenu et qu’il permet de bloquer les passagers douteux. Pour l’heure, il ne s’agit que d’un programme test. La TSA fait remarquer que moins de 4% des passagers sont bloqués aux frontières le temps de contrôles supplémentaires. A peine, 0,2 % sont refoulés. La technologie serait d’une aide précieuse pour les gardiens du sol américain avec des taux de réussite proche de 99,5 %. Difficile de faire mieux.

Mais le système est pervers car il sait tout sur vous. Pour un journaliste, impossible de cacher sa profession et d’oublier de demander un visa «presse» pour entrer sur le territoire américain. Via le net, les ordinateurs de la TSA savent tout sur tous les passagers. Dangereux de chercher à ruser avec la TSA. Mais prudence, si l’ensemble doit se mettre en place ce ne sera sans doute pas avant cinq ou six ans et après d’innombrables phases d'expérience. On ne plaisante pas avec la sécurité américaine.