La compétitivité est peut-être bonne pour les entreprises, mais elle l’est beaucoup moins pour la santé des voyageurs d’affaires. Les chercheurs de l’Université américaine UCLA expliquent dans le journal scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences du 23 janvier que lorsque deux protagonistes veulent se montrer le meilleur, cela provoque un stress qui libère une protéine dans le corps à l’origine des maladies cardiaques ou encore de certains cancers.
On a tous croisé un collègue qui a le don de nous faire bouillir et nous faire monter en pression. L’université américaine UCLA a démontré que ce confrère, en plus de dégrader l’ambiance de travail, détériore notre santé. Selon les chercheurs, les interactions sociales négatives ou «relations toxiques» augmentent les risques de développer des maladies allant du cancer aux problèmes cardiaques ou à l’hypertension artérielle. Ils sont arrivés à cette conclusion après avoir observé la santé de 122 étudiants qui devaient inscrire dans un journal tous les échanges - bons ou mauvais - qu’ils avaient eus pendant 8 jours ainsi que tous les incidents liés à la compétition. Les résultats de l’étude, publiés dans le journal scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences du 23 janvier 2012, montrent que le stress lié aux relations concurrentielles provoque une libération plus importante de deux protéines à l’origine des maladies cardio-vasculaires. Selon le psychologue Nicholas Rohleder de l’université Brandeis de Waltham interviewé par Science News, cette réaction du corps serait en fait un mécanisme de défense hérité de l’évolution. La maladie servirait en fait à indiquer à l’individu qu’il doit s’éloigner de cette personne, néfaste pour lui. A quand la possibilité de changer de service à la demande ?