La journée des cartes

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En une seule journée, ce sont pas moins de deux cartes de paiements qui sont apparues sur le marché français. La première, proposée par la BNP, a été créée pour faciliter la vie des voyageurs d'affaires. La seconde, proposée par Air France, devrait servir à acheter des billets d'avion tout en profitant de réductions importantes. Ce ne sont pas les avantages de ces différentes cartes que nous chercherons à détailler ici. Vous trouverez, dans nos colonnes, le détail de ces produits et les différents avantages que chacun pourra en tirer. Ce qui est le plus étonnant, c'est l'offensive des cartes de crédit dans l'univers du voyage.

A priori, on pourrait croire que le marché est saturé. Il n'en est rien, si l'on en croit les explications données par le groupement français des cartes bancaires. En fait, au-delà de la mondialisation que présente l’utilisation des cartes, c'est un mini combat des générations qui se livre. D'un côté les 15 - 40 ans habitués à la « plastic money » et de l'autre les plus de 60 ans, pour qui la carte est souvent une représentation vivante du diable de la consommation. Avec le temps, toutes les tranches d'âge se sont mises à la carte bancaire. Les uns pour les garanties et la sécurité qu'elle apporte à l'étranger, les autres pour les assurances et les différentes couvertures qui permettent de se déplacer sereinement. On ne saurait imaginer aujourd’hui un seul voyageur d'affaires sans le précieux sésame.

Mais la carte a bien évidemment des défauts pervers même si elle permet, au final, de résoudre quasiment tous les problèmes que l'on peut rencontrer à l'occasion d'un déplacement professionnel. Le premier, le plus important, souligné par les établissements bancaires eux mêmes, est la dématérialisation de l'argent. Payer par carte, outre la facilité, fait oublier la valeur de l’argent en ne sortant pas physiquement la masse de billets de sa poche. L'autre défaut est lié à la simplicité d'utilisation. La tendance est forte de jouer les grands seigneurs, quitte après à devoir régulariser ensuite avec sa comptabilité (et souvent dans la douleur) la dépense engagée.
Alors pourquoi de nouvelles cartes ? Sans doute pour répondre à la multiplication des attentes en termes de services. Dans le cas d'Air France, il est clair que cette fidélisation, associée à des tarifs préférentiels (mais qui ne donnera pas de Miles), permet de régler en douceur un achat ou d’obtenir des avantages financiers si recherchés en temps de crise. Pour la BNP, c’est l’occasion de mettre en avant le savoir faire de ses services en matière d’accompagnement commercial. Et il paraît qu’en termes de nouvelles cartes, ce ne serait pas fini. Novembre devrait aussi nous apporter son lot d’innovations dans le domaine.

Marc Dandreau